10 ans que ça dure et 10 ans que, chaque année, à Bruxelles au cœur de l’Europe, une équipe de jeunes africains, perpétue la vision d’un autre Africain, dont la conviction est d’apporter sa petite pierre à l’édification du continent noir, le seul moyen, pour lui, de dire sa reconnaissance à l’Afrique qui lui «a tout donné». Thierry Hot, le père et la vitrine du Rebranding Africa Forum et ses «soldats» du développement, viennent, une fois de plus, les 17, 18, et 19 octobre 2024, de tenir le pari de rassembler, dans la capitale belge, toutes les éminences grises et Africains lambda, ayant pour défi de faire occuper à l’Afrique, la place de choix qui lui revient sur l’échiquier mondial. «Ensemble, Construisons l’Afrique», ce fut le thème qui a servi de socle à cette édition anniversaire qui annonce déjà le 11e rendez-vous du Rebranding Africa Forum, prévu du 9 au 12 octobre 2025, et qui, lui, se focalisera sur les «Enjeux de l’Intelligence artificielle» pour l’Afrique. La République démocratique du Congo (RD Congo), pays invité d’honneur du 10e RAF, elle, peut se frotter les mains pour avoir capté l’attention et l’intérêt de nombreux investisseurs.
Investir en RD Congo
Si l’édition a été exceptionnelle, parce que marquant les 10 ans de vie du Rebranding Africa Forum, le rituel du Welcome Business Cocktail, lui, également, a été bien respecté, en guise de mise en bouche pour les panels de haut niveau qui étaient très attendus, pour le lendemain, par un public toujours accroché aux perspectives dont disposent l’Afrique dans sa quête du développement. Représentant avec brio, le chef de l’Etat de la RD Congo, Félix Tshisekedi, son Premier ministre, Judith Suminwa Tuluka, a illuminé cette soirée dite «Investir en RD Congo», de ses qualités de meneur de jeu d’un gouvernement qui s’est dit, résolument, attaché à l’option de maintenir prospère, ce pays vaste de 2 345 000 de km2 et peuplé d’au moins 99 millions d’habitants. Son pays, la RD Congo, qu’elle a décidé de rejoindre après ses études universitaires en Belgique, elle aurait pu en parler pendant des heures sans s’arrêter, tant le bien-être des populations, qu’elle a, chevillé au corps, faisait pousser l’adrénaline chez elle. Comme quoi, le président Félix Tshisekedi dont elle n’a cessé de louer la vision pour son peuple, a probablement trouvé la femme qu’il faut, à la place qu’il faut, ce 1er avril, lorsqu’il procédait au choix de son chef de gouvernement.
Un environnement des affaires de première classe
Des priorités socio-économiques, mises en exergue par son PM, la richesse minière étant loin d’être un puits sans fond, il importe pour la RD Congo, de parvenir à la transformation sur place de ses matières premières, créer des emplois pour la jeunesse, développer l’agro-industrie, renforcer la stabilité macro-économique, investir dans les infrastructures, notamment, celles routières, et soutenir la transition énergétique. Et, conscientes de la part importante qui revient aux investisseurs dans le décollage économique de leur pays, les autorités congolaises ont mis en place une batterie de réformes pour rendre effective l’amélioration de l’environnement des affaires.
C’est ainsi qu’est sorti des laboratoires des planificateurs, un Code des investissements qui offre, aux investisseurs, nationaux comme étrangers, des facilités fiscales et douanières, mais également une sécurité juridique et l’intensification de la lutte contre la corruption en faisant recours à la digitalisation. Comme tout ce qui est entrepris l’est dans l’intérêt des populations, selon le Premier ministre Judith Suminwa Tuluka, citant le président Félix Tshisekedi, plusieurs initiatives ont été prises, dont cette renégociation de contrats miniers qui a permis au gouvernement de récupérer 7 milliards de dollars, destinés à être investis dans le développement des infrastructures.
Allons à Kin la Belle
Et si, avant cette soirée qui a fait découvrir les potentialités énormes de la RD Congo, certains hésitaient encore à franchir le pas, ils ont été convaincus par les arguments liés aux facilités juridiques, économiques et d’affaires, offertes aux investisseurs par le «pays continent» au sous-sol aussi riche que son capital humain. L’allocution de bienvenue de Thierry Hot, la communication inaugurale de la première femme Premier ministre de la RD Congo, les témoignages éloquents du ministre d’Etat belge, André Flahaut, de l’économiste et directeur régional des Opérations de la Banque mondiale pour l’Angola, le Burundi, la RD Congo, et Sao Tome-et-Principe, Albert Zeufack, sans oublier celui du directeur général de l’Agence belge de coopération internationale (ENABEL), Jean Van Wetter, ont encouragé nombre d’investisseurs à se décider à mettre le cap sur ce pays qui a abrité l’événement sportif le plus suivi à une certaine époque, en l’occurrence, le combat de boxe du siècle, en 1978, entre les Américains, l’immense Mohamed Ali alias Cassius Clay et George Foreman. Témoins privilégiés de ce Rebranding Africa Forum, les ministres de la RD Congo, Watum Kabamba, Jumien Paluku et Patrick Muyaya, respectivement en charge de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprises, du Commerce extérieur et de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement, ont, eux aussi, dans le sillage de la cheffe du gouvernement, porté à Bruxelles, la bonne nouvelle d’«investir au Congo».
Economie, Tradition et Modernité, Agriculture, Banques, Culture et Sport, etc.
«Ensemble, Construisons l’Afrique». Plus qu’un thème pour le 10e Rebranding Africa Forum, ce fut le tocsin sonné par Thierry Hot et son équipe de jeunes africains, pour mobiliser les décideurs, experts et autres acteurs du développement du continent noir, autour de l’Afrique victime de préjugés et de clichés avilissants séculaires. D’où la nécessité, et même l’urgence du changement de narratif de l’Afrique des guerres, des maladies, de la pauvreté, du sous-développement pour adopter celui plus juste et optimiste de l’Afrique qui gagne. Ainsi se résume le combat engagé par le Rebranding Africa Forum depuis 10 ans. «Ensemble, Construisons l’Afrique», a, ainsi, rassemblé, autour de communications aux thématiques évocatrices, allant de «l’Afrique que nous voulons» à «l’Agribusiness et chaîne de valeur», en passant par «les Défis de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf)», «Investir dans le capital humain et l’Intelligence artificielle», «l’Avenir de l’Afrique entre tradition et modernité», «Financer et interconnecter l’Afrique», «Culture, sport et Soft Power» et «l’Avenir de la démocratie en Afrique». Pour compléter le tableau, une série de Masterclass, dont «Investir en RD Congo», la «Bourse régionale des valeurs mobilières de l’Afrique de l’ouest (BRVM)», et le «Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE)», ont permis aux participants de mieux faire connaissance avec ces structures qui accompagnent l’Afrique dans sa marche vers le développement.
Ils étaient là…
Face à un tel challenge, ils ont tous répondu à l’appel du RAF pour le développement de l’Afrique. Ils s’appellent, entre autres, Sa Majesté Mouhammad-Nabil Mforifoum Mbombo Njoya, Sultan Roi des Bamoun en République du Cameroun; Serge Ekué, président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD); Dr. Sidi Ould Tah, président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA); Dr. Diene Keïta, Sous-secrétaire générale des Nations Unies/Directrice exécutive adjointe de l’UNFPA; Salif Traoré alias A’Salfo, président de la Fondation Magic System; Dr. Hugues Fabrice Zango, champion du monde et détenteur du record mondial en triple saut en salle; Mbogo Ngabo Seli, Commissaire en charge du département du marché commun à la Commission de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC); Ama Okyere, Conseillère spéciale du président Afreximbank; Seidik Abba, président du Centre international d’études et de réflexions sur le Sahel; George Donkor, président de la Banque d’investissement de la CEDEAO (BIDC); Stéphane Ouédraogo, Associé-gérant Stallion Cap Africa; Massandjé Touré-Litsé, Commissaire aux affaires économiques et Agriculture de la CEDEAO; Mario Giro, ancien ministre et médiateur de la Communauté Sant’Egidio; Alioune Tine, Fondateur du Think Tank Afrikajom Center; Dr. Christopher Fomunyoh, Conseiller spécial auprès du président de National Democratic Institute (NDI); Hamet Aguemon, Fondateur et PDG de Finco; Luis Filipe Lopes Tavares, ancien ministre des Affaires étrangères de la République du Cap-Vert; Felix Edoh Kossi Amenounve, Directeur général de la BRVM; Ngueto Tiraina Yambaye, Directeur général FAGACE; Amed Moussa Diallo, le président du conseil d’administration de la prestigieuse Université de l’Unité africaine, basée à Ouagadougou au Burkina Faso.
Le show de fin
La 10e édition du Rebranding Africa Forum n’a pas dérogé à la règle du bouquet final, qui, cette fois-ci avait au menu, le magnifique gâteau d’anniversaire des 10 ans d’un parcours plus que fructueux. Le samedi 19 octobre, au cours d’une soirée époustouflante, agrémentée de show musical, des récompenses et des distinctions ont été décernées à des personnalités qui se sont illustrées comme des étoiles polaires dans leurs domaines respectifs. L’opportunité a été, en toute logique, saisie par Thierry Hot, pour couvrir de superbes fleurs, au propre comme au figuré, Paule Renée Etogo, Myriam Nadège Boro Yaméogo et Graziella Barry, respectivement déléguée générale, communication manager et responsable Logistique, du RAF. Sauf que les trois «reines» du jour n’étaient que la face visible de la grosse équipe de «jeunes africains», de laquelle Thierry Hot ne cesse de dire toute sa fierté. Et c’est, dans un moment de forte émotion, que les collaborateurs du géniteur du RAF, lui ont offert son portrait, avec en fond, Feue Mémé Marie et sa tendre moitié, Frédérique, deux femmes qui comptent dans sa vie.
Les trophées
Le Rebranding Africa Honor Award ou encore le Trophée d’honneur de cette 10e edition du Rebranding Africa Forum est décerné au vingtième Roi des Bamoun, Sa Majesté Mouhammad Nabil Mforifoum Mbombo Njoya
Le «Lifetime Achievement Rebranding Africa Award» vise à récompenser la carrière exceptionnelle d’une personnalité qui aura contribué à faire rayonner positivement le continent africain. Cette année, le jury a choisi de primer le leader du Groupe Magic System et Président de la Fondation éponyme, Salif Traoré, plus connu sous le nom d’artiste, Asalfo
Dans la catégorie «Rebranding Africa Media Leadership Award» le jury a décidé de primer un patron de presse, journaliste émérite, dont le professionnalisme et la compétence sont unanimement reconnus par ses pairs en République Démocratique du Congo, ainsi que son leadership à la tête du média qu’il a créé, Christian Lusakueno, le Directeur de Radio Top Congo
Le «Rebranding Africa Empowering Women Award» est attribué à une femme (ou un groupe de femmes) dont le leadership au quotidien traduit la place prépondérante des femmes dans la construction d’un narratif positif sur le continent africain.
Deux lauréates d’exception:
S.E. Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre de la République Démocratique du Congo
Lydia Mutyebele, députée au Parlement Fédéral et ancienne échevine de la ville de Bruxelles
Deux lauréats cette année pour le «Rebranding Africa Milestone Achievement Award»
Edoh Kossi Amenounve, Directeur général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’UEMOA
Wamkele Mene , Secrétaire général de ACFTA
Deux lauréats dans la catégorie «Rebranding Africa Development Champion Award»
Diene Keita, Directrice exécutive adjointe de UNFPA (Fonds des Nations Unies pour les populations)
Abdoul Salam Bello, Directeur exécutif du Groupe II de la Banque mondiale
«Governance Leadership Award»
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)
«Rebranding Africa Business Leadership Award»
Ngueto Yambaye, Directeur général du Fond africain de garantie et de coopération économique (FAGACE)
«Rebranding Africa Loyalty Award» pour récompenser la fidélité et l’engagement sans faille d’un participant ou d’une participante aux côtés du Rebranding Africa Forum. Il a été de toutes les éditions du Rebranding Africa Forum de 2014 à 2024
Amed Moussa Diallo, président de l’Université de l’unité africaine
Les «amazones» du Rebranding Africa Forum
Tout comme ces braves guerrières du Royaume d’Abomey, elles sont aux avant-postes du combat que mène le Rebranding Africa Forum pour replacer l’Afrique dans les premières voitures du train du développement. Au fil des éditions du RAF, l’amazone en chef, Paule-Renée Etogo, et ses lieutenants, Myriam Nadège Boro Yameogo et Graziella Barry, armées, non pas de sagaies pointues et couteaux entre les dents, mais dotées de ce doigté magique et de cet engagement du «cœur vaillant» à qui «rien n’est impossible», ont bravé tous les vents contraires pour mener, à bon port, à chaque édition, la barque dont Thierry Hot leur a confié le gouvernail, après en avoir largué les amarres en 2014.
Rien ne leur résiste et tout leur réussit, est-on tenté de dire au vu de l’organisation presque parfaite, la perfection n’étant pas de ce monde des humains, des éditions qui se suivent. Une fois de plus, elles ont prouvé, au soir de cette 10e édition, que l’Afrique n’a plus à aller chercher des ressources ailleurs pour ces événementiels, et surtout pour relever les défis de développement qui se présentent à elle. A la tête d’une équipe de jeunes africains déterminés, et surtout fiers et heureux de contribuer à une œuvre d’envergure continentale, les «amazones» du RAF ne cessent de mettre la barre chaque fois plus haut, ce qui rassure davantage tous ces participants qui viennent des quatre coins de la planète. Et c’est grâce à ses «amazones» que le Rebranding Africa Forum s’est érigé en rendez-vous annuel incontournable, «the place to be».
«Merci Thierry»!
Un chapelet interminable de «merci»! C’est, sans doute, le plus grand cadeau qu’aura reçu Thierry Hot, le géniteur et tour de contrôle du Rebranding Africa Forum, à cette 10e édition du RAF, qui a tenu toutes ses promesses. Après les années BBC et Africa24, Thierry Hot, à cause de sa passion et sa foi en une Afrique à laquelle il affirme, avec fierté, tout devoir, peut être certain de maintenir le cap de l’excellence. Car, cette pluie de reconnaissances qui s’est abattue sur lui, ne le désorientera certainement pas de sa cible qui est d’apporter sa «modeste contribution pour l’érection d’une Afrique où il fera bon vivre pour tous ses enfants».
«Mon fils s’appellera Thierry», a alors lâché une jeune fille, probablement séduite par tant d’engagement de la part de l’ancien journaliste. Mais si le fils de l’admiratrice peut vivre la vie palpitante de Thierry Hot au service de l’Afrique, pourra-t-il avoir pour grand-mère Feue Marie, et pour épouse, Frédérique, deux êtres merveilleux qui illuminent la vie trépidante du père de Samori? En tout cas, l’équation ne sera pas des plus simples à résoudre pour la future «maman Thierry». En attendant, Thierry Hot, lui, s’ouvre de nouveaux horizons, tout en poursuivant son unique objectif: donner aux Africains, l’outil à même de développer leurs affaires et leur continent. Cet instrument s’appelle Pivotal Africa Network, «une plateforme d’innovation et de transformation» mise sur orbite par Thierry Hot, «pour répondre aux besoins stratégiques des Etats et des entreprises à travers l’Afrique.» Un nouveau challenge!
Par Wakat Séra, à Bruxelles
