Peints aux couleurs du drapeau national du Burkina, les Mascottes du Faso, exécutant des mouvements sur arrêt à de longues minutes ou heures, ont été entre autres, ce lundi, l’attraction du 11 décembre, fête nationale du pays des Hommes intègres, célébrée avec faste à Gaoua, chef-lieu de la région du Sud-Ouest.
« Les Mascottes transmettent un message. Elles nous donnent de l’émotion et de l’enthousiasme à travers les messages gravés (en peinture ou autres colorants) sur leur corps », a déclaré l’assistant des Affaires culturelles, chargé de la communication de la Mascotte du Faso, Amidou Ouédraogo. Il se réjouit du fait que son groupe « a travaillé dans plusieurs activités du Burkina (notamment) la journée nationale du paysan et la 56è fête nationale qui se sont déroulées à Kaya » dans le Centre-Nord du Burkina.
Jeanne Lompo, ménagère, la trentaine d’âge environ, prise d’admiration, « ne cesse de se demander comment un être humain peut mettre au tant de temps pour rester sur la même position et sans être distrait par quoi ce soit malgré les acclamations et rires » des milliers de spectateurs venus de tous les horizons des quatre provinces du Sud-ouest dont Gaoua, la capitale qui accueille les festivités.
Pour M. Ouédraogo, « c’est une manière pour (eux) de faire passer (leur) message ». « Vous voyez! ici c’est écrit, bonne fête de l’indépendance Gaoua 2017 (gravé sur le corps des mannequins), en ce sens que dans cette fête-là, ce sont de grands moments de plaisir, de joie et de partage », a laissé entendre Amidou Ouédraogo, notant que les populations « ont besoin de la mascotte qui se laisse à découvrir, dans des cérémonies dont les mariages et anniversaires ».
L’objectif de la Mascotte du Faso, « est de contribuer à l’épanouissement des populations au Burkina », a-t-il poursuivi tout en affirmant que son groupe est « ouvert à accompagner tout événement de nature sociale à caractère vraiment très intéressant ».
« Nous essayons quand même de donner des messages rassembleurs, d’unification et de cohésion », a-t-il souligné. « Comme difficultés, la Mascotte du Faso fait face régulièrement à la sécurité qui l’empêche de travailler dans les conditions, temps et espaces requis », selon Amidou Ouédraogo.
Par Mathias BAZIE