A l’occasion du 57e anniversaire de « l’accession du Burkina Faso à la souveraineté internationale », Le Faso Autrement, parti politique burkinabè, rend « hommage à toutes les autorités depuis 57 ans ».
Peuple du Burkina Faso,
Mes Chers compatriotes,
La célébration, ce jour 11 décembre 2017, du 57e anniversaire de l’accession de notre Etat à la souveraineté internationale, me donne une formidable occasion de formuler à l’endroit de toutes et de tous, mes vœux d’espérance et de bonheur partagé. Voici en effet 57 ans que nos parents ont acquis le droit d’exister par eux-mêmes et pour eux mêmes et nous ont légué ce beau pays que nous chérissons tous et que nous appelons aujourd’hui Burkina Faso. Nous devons tous leur en être reconnaissants et nous engager individuellement et collectivement à rendre aux générations montantes et futures une nation plus belle, plus prospère, plus forte et plus unie que celle dont nous avons héritée.
C’est le moment pour moi de rendre un vibrant hommage à toutes les autorités qui, depuis 57 ans, ont eu la lourde responsabilité de présider à notre destinée commune depuis le premier d’entre eux, le président Maurice YAMEOGO jusqu’à l’actuel locataire du palais de Kosyam le Président Roch Marc Christian KABORE.
Mes Chers compatriotes,
Si le Burkina Faso est né et a continué d’exister jusqu’aujourd’hui, c’est aussi parce que nos pères et nos mères, nos frères et nos sœurs, nos fils et nos filles ont versé de leur sang pour l’acquisition et la préservation de notre indépendance. Je m’incline ici devant leur mémoire et je salue le sacrifice suprême qui a été le leur. Aujourd’hui encore, des milliers de nos vaillants soldats se battent et veillent chaque jour à garantir notre sécurité et l’intégrité du territoire national. Qu’ils soient assurés du soutien du peuple burkinabè tout entier et du mien en particulier.
En 57 ans d’existence notre pays a réalisé beaucoup de choses, a traversé des moments d’adversités diverses ; notre pays a connu des moments de joies immenses et des moments de grandes peines mais ce qui nous a toujours permis de nous sortir de toutes ces difficultés c’est notre patriotisme, notre sens de la discipline librement consentie, notre travail et nos valeurs de dialogue, de tolérance, de respect et de pardon. Aujourd’hui certaines de ces valeurs déclinent malheureusement au moment où nous en avons le plus besoin. En effet, notre nation est confrontée à de nombreux défis d’ordre politique, économique, social et sécuritaire.
Pour y faire face, nous sommes tous, filles et fils du Burkina Faso, appelés à un sursaut patriotique pour travailler ensemble dans le respect, la tolérance, le dialogue autour des valeurs qui nous ont depuis toujours unis dans notre chère patrie à travers nos cultures, le bien vivre ensemble et le pardon.
Je voudrais saluer le choix du thème « Diversité culturelle et citoyenneté responsable pour un Burkina Faso solidaire et harmonieux » pour cette commémoration de l’indépendance du Burkina Faso qui va exactement dans le sens de ce sursaut patriotique.
Ainsi pourrons-nous relever les défis auxquels nous sommes confrontés parmi lesquels, celui dont la réalisation nous garantira la victoire sur les autres, est la réconciliation nationale.
Il est évident que la réussite de ce défi national passe immanquablement par le tryptique Vérité-Justice-Réconciliation. Cependant, le respect de ce tryptique ne saurait et ne pourrait être linéaire encore moins rectiligne. La justice, la vraie, reste bien entendu au cœur de toute démarche de réconciliation mais nous devons tous garder toujours présent à l’esprit que si au plan individuel le plus important est la justice, au niveau national, l’objectif absolu est la réconciliation nationale. Il ne s’agit pas là de concepts antagonistes mais plutôt d’une hiérarchisation d’impératifs indispensables à la survie de toute nation.
Je reste, pour ma part convaincu, que comme par le passé, le vaillant peuple burkinabè saura puiser dans ses réserves intarissables de bons sens, de patriotisme, de travail, de civisme, de tolérance, de respect et de pardon, les ressources nécessaires pour qu’ensemble, la main dans la main, et comme un seul Homme, nous puissions relever les défis de l’heure afin de laisser à nos enfants et petits enfants présents et à naitre, un Burkina Faso prospère, en paix avec lui-même, plus beau et plus radieux que celui que nous avons nous-mêmes hérité de nos parents.
Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso.
Ouagadougou, le 11 décembre 2017
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Président du Parti Le Faso Autrement
Membre de la CODER