La Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) a tenu son septième conseil syndical ordinaire les 27, 28 et 29 octobre 2018 à Ouagadougou pour célébrer ses trente ans d’existence. Pour son secrétaire général Bassolma Bazié qui a salué la « combativité » de ses camarades, à la naissance de l’organisation syndicale, « des détracteurs avaient prédit (sa) mort à seulement six mois ».
« Quand la CGT-B a été créée le 29 octobre 1988, il y a des détracteurs qui ont donné six mois pour la faire disparaitre. Cela à justifier toutes les répressions qui ont été abattues sur les devanciers », a déclaré Bassolma Bazié qui a salué le « travail et la combativité » de leurs camarades devanciers.
Pour le SG de la Confédération syndicale burkinabè, son organisation a eu plusieurs « gros acquis » dont « l’enracinement de la démocratie, l’unité des travailleurs, l’insurrection populaire et la résistance du putsch manqué de 2015 », invitant l’ensemble du peuple burkinabè à commémorer sur l’ensemble du territoire national, le quatrième anniversaire de l’insurrection populaire de sorte à « exiger vérité et justice pour les martyrs ».
Les militants de la CGT-B « sont restés sur le terrain du combat dans la défense ferme des intérêts matériels et moraux des travailleurs, pour la défense des acquis engrangés, en un mot pour la sauvegarde de la ligne syndicale, à savoir le syndicalisme révolutionnaire de la lutte des classes qui va au-delà des revendications salariales pécuniaires », a salué leur responsable qui a appelé à l’unité syndicale pour faire face aux autorités qui usent de toutes les stratégies pour contrecarrer la lutte syndicale.
Des actes à l’endroit de la situation sécuritaire, de la relecture du code de travail, des autorités elle mêmes, ont été pris, a dit le SG de la CGT-B qui estime qu’« aucun acquis ne tombera du ciel. Tout s’arrache pas la lutte ».
Des devanciers comme Tolé Sagnon qui était en tête de la CGT-B avant de céder la direction à M. Bazié ont été aperçus à cette commémoration. On note également la participation des autres structures syndicales sœurs de la sous-région et de la France.
Par Mathias BAZIE
