Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, a affirmé ce lundi 9 septembre 2019, que le potentiel à enrôler pour les échéances électorales prévues pour 2020, « est de plus de 4,5 millions » d’électeurs, lors d’une rencontre d’information avec les Organisations de la société civile (OSC). Les enrôlements débuteront à l’intérieur comme à l’extérieur du pays du 4 janvier au 31 mars 2020.
La CENI a convoqué cette rencontre en vue de renseigner les OSC sur le début du processus qui conduira aux élections de 2020 et de celles municipales de 2021. Les révisons ne consistent pas à reprendre chaque tout à zéro, mais d’enrôler de nouveaux électeurs, les nouveaux majeurs depuis la dernière révision du fichier et ceux qui n’avaient pas pu s’inscrire aux précédentes révisions pour une raison ou une autre, a d’abord clarifié Newton Ahmed Barry à son assistance avant de rappeler que « depuis, 2012 les listes provinciales sont constituées et souvent révisées. Par contre celles des Burkinabè résidant à l’étranger ne le sont pas pour l’instant ».
Pour la révision du fichier qui s’annonce, la CENI dit avoir identifié « 13 252 emplacements sur l’ensemble du territoire national. 800 emplacements dans nos ambassades et consulats ». Ainsi, pour pouvoir enrôler avec succès le potentiel des 4,5 millions d’électeurs attendus, la Commission électorale burkinabè a subdivisé le pays en trois zones d’enrôlement. La première zone compte six régions qui totalisent 19 provinces avec un nombre d’emplacements s’élevant à 4 602 et 1 523 211 électeurs attendus. La deuxième zone regroupe quatre régions de 14 provinces avec 4 327 emplacements et 1 319n105 électeurs attendus. Avec six régions totalisant 12 provinces, la troisième zone verra un déploiement de 4 267 emplacements et un nombre d’électeurs attendus estimé à 1 697 366. La CENI précise que la durée de l’enrôlement par zone est de 14 jours. Exceptionnellement pour les régions du Kadiogo (Centre) et Houet (Ouest), la durée est de 21 jours puisque dans ces deux zones, le potentiel d’électeurs attendus est important, soit 2 millions.
Quant aux Burkinabè vivant à l’extérieur, la CENI va déployer 800 emplacements et espérer enrôler 2,5 millions d’électeurs. La durée de l’enrôlement dans les ambassades et consulats sera de 30 jours. Le calendrier de l’enrôlement par zone est présenté comme suit : « La 1re zone du 14 au 27 janvier 2020. La 2e zone du 6 au 19 février 2020. La 3e zone du 29 février au 13 mars 2020. A l’étranger du 4 janvier au 2 février 2020 ».
Sur les préoccupations des responsables des OSC présentes à la rencontre, à savoir notamment les soucis des déplacés et de la situation sécuritaire très fragile, le président de la CENI, s’est voulu diplomatique. « Dans un Etat, les responsabilités sont segmentées. Au niveau de la CENI, nous travaillons très dur sur ces questions qui sont de la responsabilité de ministère bien distincts », a répondu le journaliste Newton Ahmed Barry, ajoutant que sur ces questions et autres qui ne sont pas en premier chef du ressort de son institution, il appartient aux OSC, après avoir des informations avec la CENI de les porter pour en faire leur combat. Pour M. Barry, ce qui l’incombe en premier lieu, c’est la question du droit de vote des Burkinabè et de son respect.
Selon les projections, à l’issue de cette opération, la CENI attend « 10 089 157 » comme électorat en 2020. Sur ce global, il y a 4 536 446 hommes et 5 552 711 femmes.
Ce processus va mobiliser environ « 5 800 opérateurs d’enrôlements ».
La première liste provisoire sera publiée fin mai.
Par Bernard BOUGOUM