Ceci est un message du ministre burkinabè en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, à l’occasion de la 40e Journée mondiale de l’Alimentation.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) célèbre le 16 octobre de chaque année, date anniversaire de sa fondation en 1945, la Journée Mondiale de l’Alimentation. La 40e Journée Mondiale de l’Alimentation est placée sous le thème : « Cultiver, nourrir, préserver. Ensemble, Agir pour l’Avenir ».
Cette journée vise à renforcer la sensibilisation et l’action en faveur des personnes victimes de la faim dans le monde et à garantir la sécurité alimentaire et une alimentation saine pour tous.
Au cours des dernières décennies, le monde a considérablement amélioré la productivité agricole. Bien que la production mondiale suffise largement à nourrir tout le monde, les systèmes alimentaires sont déséquilibrés. La faim, l’obésité, la dégradation de l’environnement, la perte de diversité agrobiologique, les pertes et gaspillages alimentaires et le manque de sécurité pour les travailleurs de la chaîne alimentaire ne sont que quelques-uns des problèmes qui expliquent ce déséquilibre. La pandémie de la Covid-19 a permis de redécouvrir que l’alimentation est l’essence même de la vie et le fondement de nos cultures et de nos communautés. Préserver l’accès à des aliments sûrs et nutritifs demeure un élément essentiel de la réponse à la Covid-19, en particulier pour les ménages les plus vulnérables du monde.
Avec les membres de la communauté internationale, le Burkina Faso s’est engagé à réaliser les Objectifs de développement durable (ODD) en général et le deuxième ODD en particulier qui oblige à éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition, et promouvoir l’agriculture durable d’ici à 2030. Cet engagement met en évidence la nécessité de garantir la sécurité alimentaire en améliorant l’accès à des aliments nutritifs grâce à des systèmes alimentaires durables. Pour ce faire, le Gouvernement du Burkina Faso a entrepris des initiatives pour non seulement marquer toute sa volonté politique affichée mais surtout permettre de libérer le potentiel de développement de son agriculture. Ce sont entre autres :
- la constitutionnalisation du droit à l’alimentation qui nécessite de disposer d’une approche inclusive ;
- la volonté du Gouvernement de mettre fin aux cycles récurrents de déficits céréaliers et d’assurer à tout enfant en âge d’aller à l’école le droit à l’alimentation suffisante et de qualité pour bâtir des hommes de demain, socle de toute nation, à travers l’initiative « produire un million de tonnes de riz d’ici à 2021 » ;
- le développement des agropoles de Bagré, de Samendeni et du Sourou pour la promotion de l’agriculture irriguée avec maitrise totale d’eau au profit des exploitants familiaux et des entrepreneurs agricoles.
- la mise en place d’un modèle d’exploitation agricole résilient et performant pour une transformation structurelle de l’agriculture au Burkina Faso permettant une valorisation de l’eau souterraine.
L’ensemble de ces actions s’inscrivent dans le cadre de la Politique Nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PSAN). Elle entend :« Assurer à tout moment, à l’ensemble des populations un accès équitable à une alimentation équilibrée, suffisante et saine afin de contribuer à la réduction de la pauvreté, à la consolidation de la paix sociale et à la réalisation d’un développement durable».
Dans le contexte de la pandémie du Coronavirus, des nombreuses actions ont été menées à l’effet de réduire ses impacts sur la situation alimentaire et nutritionnelle de la population. Il s’agit de la mise en place de boutiques témoins (150 boutiques) pour la vente des vivres à prix subventionnés, la distribution gratuite de vivres aux personnes démunies, le contrôle du prix des produits de grande consommation, l’appui en intrants aux producteurs pour les campagnes agricoles de saisons sèche et humide. A ces mesures s’ajoute le renforcement du stock national de sécurité alimentaire à plus de 80 000 tonnes au-delà du niveau conventionnel de 50 000 tonnes.
Par ailleurs, le gouvernement et ses partenaires ont constamment apporté un soutien considérable aux personnes déplacées internes, notamment à travers la fourniture de vivres, d’intrants agricoles et de services de labour.
Le Gouvernement réitère sa disponibilité à œuvrer sans relâche, de concert avec toutes les parties prenantes, pour la promotion d’une alimentation saine et durable pour tous.
Ensemble, nous pouvons cultiver, nourrir et préserver notre monde !
Je vous remercie.
Salifou OUEDRAOGO
Officier de l’Ordre de l’Etalon