Le ministre de la Jeunesse, de la Formation et de l’entreprenariat des jeunes Salifou Tiemtoré a procédé ce mardi 15 décembre 2020, à l’ouverture de travaux de la rencontre nationale de validation technique de la deuxième phase du projet « La voix des jeunes du Sahel ». Durant les 48 heures que vont durer les travaux, les participants passeront en revue les propositions de la stratégie nationale de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes (SNPEJ) et de son plan d’action afin de la valider.
Le chômage va grandissant au Burkina Faso et « en dépit des efforts déployés par le gouvernement dans la recherche des moyens pour éradiquer le chômage, celui-ci persiste et semble prendre de l’ampleur » a déploré le ministre de la Jeunesse, de la Formation et de l’entreprenariat des jeunes Salifou Tiemtoré. C’était à l’ouverture des travaux de la rencontre nationale de validation technique de la deuxième phase du projet « La voix des jeunes du Sahel » qu’il a présidée. Pour justifier ses propos, il confie que le taux de chômage est évalué à 6,6% des jeunes de 15 à 24 ans contre 2,8% pour les jeunes de plus de 25 ans. Il note par ailleurs un taux de subtilisation de la main d’œuvre de 40,07% de la population des jeunes de 15 à 34 ans.
Face à une telle situation, il n’est pas exagéré de dire, qu’il y a urgence et il faut agir. L’une des solutions selon le ministre est l’entreprenariat des jeunes. Il soutient que c’est donc conscient de ce fait, que le gouvernement à travers son département a réorienté sa politique en matière d’emploi en mettant l’accent sur l’entrepreneuriat des jeunes.
Pour donc cette rencontre qui va durer 48 heures, les participants venus des 13 régions du Burkina Faso, vont analyser l’ensemble des résultats qui leur seront donnés. Salifou Tiemtoré les a interpellés dans ce sens et affirme que c’est en cela que le gouvernement pourra impacter positivement l’ensemble du processus.
Après avoir salué la tenue de cette rencontre, le chef de section coopération à l’Union Européenne (UE), représentante de l’ambassadeur de l’Union Européenne au Burkina Faso, Pilar Palmero Vaquero, a appelé le gouvernement burkinabè à écouter la jeunesse car « cette jeunesse est le futur du pays » a-t-elle indiqué. Elle a souhaité que cette rencontre puisse contribuer à améliorer l’accès des jeunes à un travail décent ; avant de rappeler que l’Union Européenne a déboursé plus de deux millions d’euros pour soutenir le projet La voix du Sahel qui s’étend à tous les pays du G5 Sahel.
Il est important de souligner que la non formalisation des stratégies en matière d’entrepreneuriat des jeunes impactent négativement les actions du gouvernement et selon les données du Centre pour le dialogue humanitaire, la région du Nord est la région la moins entreprenante avec 82, 09% suivie par la région du Centre-ouest, du Nord et du Centre. C’est donc dans ce contexte que le Centre pour le dialogue humanitaire en collaboration avec ses partenaires, dans le cadre de la mise en œuvre du projet La voix des jeunes du Sahel phase 2, accompagne l’Etat burkinabè dans l’élaboration de la stratégie nationale de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes (SNPEJ).
BD