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49 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako: le Colonel Guezoa Mahi Armand brandit l’existence d’un « contrat de services partagés »

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LE Colonel Guezoa Mahi Armand, conseiller opération extérieur du Chef d'Etat major général des Armées

Dans cette adresse, le Colonel Guezoa Mahi Armand, conseiller opération extérieur du Chef d’Etat major général des Armées de la Côte d’Ivoire, revient sur l’arrestation des 49 soldats ivoiriens à Bamako. Il est formel, des preuves existent que la présence de ces soldats sur la base de Sahélian Aviation Service est fondée sur un contrat de services partagés.

Nous avons été surpris ce matin par un commentaire d’une correspondante de RFI à New-York.  Nous retenons que le porte-parole de la MINUSMA, M. SALGADO, basé à Bamako, a déjà affirmé connaitre l’existence de ce détachement de soutien national ivoirien basé à Bamako. Quant à dire qu’ils ne sont pas enregistrés dans les fichiers de la MINUSMA, je voudrais indiquer que les éléments arrêtés, l’ont été à l’aéroport, dès leur arrivée et n’ont eu le temps d’accomplir aucune formalité administrative. Par contre, il est important de relever à cet effet, que tous leurs prédécesseurs ont toujours bénéficié du badge UN qui atteste de leur présence officielle et des décorations ONU au terme de leur mission. Comme les éléments de la section descendante ont été décorés le 10 juin dernier sur leur base à l’aéroport par le Commandant de la Force de la MINUSMA. Nous mettons à votre disposition des images qui l’attestent. Il vous est loisible de le vérifier.  Peut-on peut trouver meilleure preuve de cette reconnaissance officielle ? Cela signifie clairement que ce détachement de soutien national existe régulièrement.

Notre présence sur la base de Sahélian Aviation Service est fondée sur l’existence d’un contrat de services partagés. Nous profitons d’une base logistique opérée par la société SAS, pour installer notre élément de soutien national aux côtés de plusieurs autres (Allemagne, Autriche, Belgique, Suède, Pakistan etc.). Il s’agit de disposer d’une base logistique au profit de nos personnels déployés au compte de la MINUSMA. Tous nos équipements en direction de nos détachements de Tombouctou et de MOPTI ou devant être reversés à Abidjan pour maintien en condition, tous nos milliers de personnels déployés au MALI dans le cadre de la MINSUMA, transitent par cette base. Les opérateurs privés qui interviennent sur nos équipements, transitent par cette base. En retour, nous contribuons à sa sécurité. Tout cela en vertu d’un MOU signé avec l’ONU et d’un contrat de prestation de services avec SAS, dans les limites fixées par l’ONU. Nous laissons le soin à la société SAS de confirmer l’existence de ce partenariat. Depuis 2019, nous en sommes à la 8e rotation. En tout état de cause, conformément à ce partenariat, l’acheminement des personnels descendants et le déploiement de la relève ont été effectués par des avions de la SAS, avec les autorisations de survol et d’atterrissage délivrées au vu des manifests et des cargo lists.

Pourquoi nos hommes sont déployés avec leurs armements ? Le MOU signé avec l’ONU, nous autorise à détenir des armes pour nous protéger et protéger les installations qui nous abritent. Les détachements sont donc engagés avec leurs armements. Et, je vous rappelle qu’il s’agit de terrorisme au Mali. C’est ainsi qu’il a été indiqué dans le communiqué du Conseil National de Sécurité, que le transport de ces matériels a été effectué conformément à la règlementation. A savoir un avion pour le personnel et un autre pour les armements et munitions conditionnés dans des caisses. Ils n’ont donc pas débarqué avec des armes en main. Habillés en uniforme, ils n’ont nullement caché leur identité.

Toute cette polémique ne devrait avoir lieu. Depuis la survenance de l’évènement, le Chef d’Etat – Major Général des Armées est en contact avec son homologue malien et toutes les certifications ont été produites quant à la régularité de cette opération. Au regard des excellentes relations qui ont toujours existé entre nos deux armées, nous espérons simplement que cette situation trouvera une solution apaisée dans des délais convenables.

DEUX DECLARATIONS

Non. Il s’agit simplement de rétablir la réalité des faits, de dire la vérité, en réponse à ce que nous avons entendu ce jour. Pour l’honneur et la dignité de nos soldats. Sinon, les échanges se poursuivent, les canaux de discussion ne sont pas rompus, avec pour seul objectif de trouver une solution apaisée et garder notre solidarité face à l’ennemi commun qu’est le djihadisme.

POURQUOI LE 8e CONTINGENT POSE PROBLEME

Nous nous posons la question. Nous constatons néanmoins que le personnel du 7e détachement en fin de séjour a été embarqué, plus tôt le matin, dans ce même aéroport, avec une partie de leurs armements, sans difficulté aucune. S’il a existé un problème de communication en ce qui concerne le détachement immédiatement acheminé pour la relève, cela pourrait trouver solution autrement. Surtout, au vu des relations anciennes et excellentes que nous entretenons. Dans tous les cas nous partageons un ennemi commun qui nous oblige à la solidarité.

LIBERATION IMMEDIATE

Toutes les preuves fournies à l’Etat malien par les autorités ivoiriennes, montrent qu’il s’agit de militaires ivoiriens en mission régulière, une opération de relève de routine. S’il est invoqué un problème de communication, celui-ci peut trouver une solution autrement que ce qu’il nous a été donné d’entendre. Dans tous les cas, les contacts ne sont pas rompus. Et, à tous les échelons.

LES AUTORITES IVOIRIENNES AURAIENT DIT NE PAS LES CONNAITRE?

Vous y croyez ? Je peux vous affirmer que dès la survenance de l’évènement, le Chef d’Etat-Major Général est resté en contact avec son homologue malien. Et lui a fourni tous les documents attestant de la régularité de l’opération. D’autres contacts ont été établis à des niveaux plus élevés. Nous espérons simplement qu’au regard des relations excellentes que les deux armées ont toujours entretenues, une solution apaisée sera trouvée dans des délais convenables.