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4e édition du FESTIC: le Cinéma numérique ambulant diffusera 24 films en milieu rural

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Le coordonnateur du FESTIC, Wend-Lassida Ouédraogo

Le coordonnateur du Festival des identités culturelles, Wend-Lassida Ouédraogo, a annoncé que la quatrième édition du FESTIC se déroulera du 30 octobre au 6 novembre prochain, sous le thème : «Identité et vivre-ensemble», face à la presse le mardi 5 octobre 2021 à Ouagadougou. Pour cette 4e édition, ce sont 24 films qui seront diffusés en milieu urbain pour contribuer à la promotion et à la sauvegarde des richesses culturelles en voie de disparition.

Pour la quatrième année consécutive, le Festival des identités culturelles (FESTIC), né de l’expérience de la pratique du Cinéma Numérique Ambulant (CNA) en tant que structure de diffusion de cinéma africain en milieu rural africain se tiendra au Burkina pendant sept jours. Ce festival, selon ses initiateurs, vise entre autres, à accroitre le niveau de connaissance des populations sur les valeurs et expressions culturelles des communautés, à promouvoir le dialogue interculturel entre les communautés et à promouvoir l’oralité et les arts oratoires des communautés par l’image.

En effet, l’activité du CNA consiste à « parcourir les villages pour y diffuser le cinéma en milieu africain. Ce qui permet de découvrir les richesses culturelles et artistiques des populations et des localités traversées », a signifié Wend-Lassida Ouédraogo, déplorant la disparition progressive des richesses culturelles africaines. « Dans le temps, on a hérité de l’éducation à travers les soirées de contes. Aujourd’hui, les soirées de contes ont disparu. Nous voulons qu’à travers le cinéma qui a recomposé l’espace du conte, qui transpose le conte à l’écran, qu’on puisse faire renaitre cela », a avancé M. Ouédraogo.

« Le conte se faisait à l’air libre, le cinéma peut le faire et le fait. C’est pour cela que nous voulons que cela soit mis en exergue à travers les productions qui vont dans le sens de permettre de découvrir des communautés, de découvrir des expressions culturelles et artistiques. Dans le cadre de la construction du vivre ensemble, le fait de permettre aux populations de se découvrir contribue énormément à tisser des liens sociaux et à reconstruire un vivre-ensemble », a-t-il soutenu.

Entre les cérémonies d’ouverture et de clôture prévues le 30 octobre et le 6 novembre prochain à partir de 18H30 mn, auront lieu les séances de projections des 24 films sélectionnés du 31 octobre au 5 novembre 2021 à partir de 18H. Cette année, elles vont se tenir à la Cité universitaire de Kossodo et dans le quartier Ouidi, quartier général du FESTIC. Il s’agit des films des réalisateurs de 15 pays de l’Afrique et de ses diasporas dont 18 documentaires, trois fictions, deux animations et une série qui seront suivis d’un échange avec le public, en présence de certains réalisateurs.

Comme innovations, pour cette quatrième édition du FESTIC, a affirmé M. Ouédraogo, « un écran sera dédié spécifiquement aux enfants avec un contenu adapté », un panel sera organisé à l’université publique Pr Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou autour du thème : «Le cinéma, outil d’éducation au vivre ensemble».

« Ces dernières années, l’intolérance des différences religieuses, ethniques, culturelles, sociales a atteint un seuil critique », a estimé le coordonnateur du FESTIC, pour qui, « l’extrémisme violent, le radicalisme, le fondamentalisme, le régionalisme, l’ethnicisme, la xénophobie sont autant de maux qui gangrènent nos sociétés et engendrent des exactions de tout genre ». Si fait que le vivre-ensemble se détériore continuellement au point où il faut trouver les combinaisons qui siéent.

C’est pourquoi, le FESTIC a décidé de mettre pour cette édition, les communautés peulh et forgeron à l’honneur dans ses réflexions. Le choix de ces deux communautés vise « à mettre en exergue la parenté à plaisanterie, un régulateur de la vie en société et du vivre-ensemble », précisément dans des pays en Afrique de l’Ouest, a expliqué Wend-Lassida Ouédraogo.

Le festival va également décerner des prix et récompenses qui concerneront la meilleure fiction (long métrage), le meilleur documentaire (long métrage), le prix du public et le prix spécial du jury.

Par Bernard BOUGOUM