1960-2019, cela fait 59 ans que le Burkina Faso, autrefois Haute Volta, a accédé à la souveraineté nationale. Depuis 2008, le Burkina a décidé de célébrer l’anniversaire de son indépendance de façon tournante dans les différentes régions du Pays des Hommes intègres. Cette année ce fut le tour de la Région du Centre-Est d’accueillir les festivités qui se sont déroulées dans la «sobriété». Pour le chef de l’Etat Roch Kaboré, il s’agit là d’un jour de «méditation profonde» pour chaque Burkinabè «sur l’histoire du pays, sur les valeurs qui ont incarnés le peuple burkinabè».
Ce 11 décembre 2019, le Burkina Faso a célébré ses 59 ans d’indépendance à Tenkodogo dans la région du Centre-Est qui est à environ 105 km de la frontière du Togo et à 80 km de celle du Ghana.
«Nous devons penser» sur l’histoire du peuple burkinabèe chargée de «valeurs de courage, d’engagement, de défense de la patrie, d’intégrité, parce que le présent se nourri de l’histoire», a soutenu le chef de l’Etat Roch Kaboré qui invite chaque Burkinabè à se «rappeler toujours que, quel qu’a été la situation dans ce pays, les Voltaïques d’abord ensuite les Burkinabè ont toujours su se battre pour leur pays», faisant allusion aux attaques armées auxquelles est confronté le pays.
Le président Kaboré a appelé à «garder le courage et le ca» parce qu’il est «certain» que le pays sortira «vainqueur dans ce combat» et dit avoir une pensée pour ceux qui ne sont pas dans cette fête parce qu’ils défendent la patrie, aux victimes du terrorisme.
«Ça été une réussite parce que tout ce que nous avons programmé, dans cette région dans le cadre du 59e anniversaire, ont été rempli», a affirmé le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo qui se réjoui d’avoir pu travailler avec les fils et les filles de la région pour la réalisation des villas et des zones d’habitation. «Nous avons pu faire les infrastructures routières tant à Tenkodogo qu’à Koupela, à Ouargaye et dans d’autres villes», a déclaré le ministre Sawadogo.
La sobriété de la célébration du 11-Décembre à Tenkodogo a été constatée dans au cours du défilé civil et militaire. Le défilé civil comme militaire a été simplifié. Le diner qui est offert à chaque fête de l’indépendance, a été supprimé et remplacé par un cocktail. Et beaucoup d’activités festives ont aussi été supprimées. Selon le ministre «le défi a été relevé».
«Nous avons trouvé le 11-Décembre bien organisé. Ce qui nous a marqué c’est la sobriété dans laquelle la fête s’est organisée», a laissé entendre Samuel Kalkoumdo, du Mouvement pour la culture de la paix et l’amour de la patrie (MPAP) qui se réjoui du fait «qu’on a eu une pensée forte à l’insécurité qui règne, aux déplacés internes et aux forces de défense et de sécurité».
Bien avant le début du défilé civil et militaire, le président du Faso a décoré le drapeau de l’Académie militaire royal de Mekness au Maroc, pays d’invité d’honneur, pour les services rendus en terme de formation d’officiers. Le chef de l’Etat burkinabè l’a fait Commandeur de l’ordre de l’Etalon. Plus de 80 Burkinabè a été formées dans cette académie militaire, selon Roch Kaboré.
Pour la célébration de cette anniversaire du pays, des réalisations ont été faite dans la région hôte. Selon le ministre burkinabè de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dieudonné Bonanet, la part contributive de son ministère à cette fête est la construction «de la salle polyvalente, la Place de la nation, l’aménagement de la cité, la mise à disposition de terrain aux forces vives pour la réalisation de près de 700 villas et la construction de 100 logements économiques par le ministère.
Dans les autres localités comme à Ouargaye, les populations a préféré qu’on fasse «simplement le lotissement pour elles et à ce jour plus de 50 logements y ont été construits par les ressortissants et les forces vives».
Le soixantième anniversaire de l’indépendance du Burkina sera célébré à Banfora, dans la région des Cascades. «Je puisse vous dire que nous sommes prêts à relever le défi. Je sais que ça ne sera pas facile mais c’est pas insurmontable», a rassuré le gouverneur de la région des Cascades Joséphine Kouara Apiou/Kaboré, après la prise du flambeau. Pour elle, «avec une question de volonté, de détermination et surtout de l’engagement des fils et filles de la région», ils gagneront le pari.
Par Daouda ZONGO
