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Burkina: les violences basées sur le genre ont augmenté du fait de la situation sécuritaire du pays

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La présidente de l’association, Salamata Ouédraogo (à droite) et la coordonnatrice du projert

L’Association Yam wekré pour l’épanouissement de la femme (AYWEF) a, au cours d’une conférence de presse le 26 août 2022 à Ouagadougou, présenté le rapport d’une étude sur les Violences basées sur le genre (VBG) dont ont été victimes des femmes et des jeunes filles déplacées internes dans les régions de l’Est et du Centre-Nord. Ce sont 140 victimes qui ont été concernées par cette documentation. Il ressort que les violences basées sur le genre ont augmenté avec la situation sécuritaire du pays.

A travers une étude menée entre février et mai 2022, l’Association Yam wekré pour l’épanouissement de la femme (AYWEF) s’est penchée un peu plus sur les cas de violences faites aux femmes et aux jeunes filles dans les zones de Fada, dans l’Est et Kaya dans le Centre-Nord. Les échanges avec les 140 victimes ont permis de réaliser que plusieurs types de Violences basées sur le genre (VBG) sont commises par différents auteurs présumés et dont sont victimes des femmes et des jeunes filles déplacées internes.

Les équipes de Salamata Ouédraogo, présidente de l’association, ont pu répertorier au moins cinq types de violences basées sur le genre à savoir des violences morales et physiques, des abus sexuels auxquels s’ajoutent, entre autres, des violences économiques et aussi culturelles. Et c’est du fait, pour certains cas, des membres des communautés qui ont accueilli les déplacées internes, pour d’autres cas, ce sont les hommes armés non identifiés.

Pour ce dernier cas, dans l’Est, ce sont 61 cas répertoriés contre 33 dans la région du Centre-nord de violences sexuelles commises par ces fous d’Allah. Des chiffres comme ceux-ci ont permis à l’Association de faire remarquer que les violences basées sur le genre se sont accrues avec la situation sécuritaire actuelle du pays.

Il faut faire remarquer que l’Association Yam wekré a apporté du soutien à ces femmes et jeunes filles déplacées, sur le plan psychologique et a assuré une prise en charge sanitaire.

Par Boureima DEMBELE