La 7e édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) a débuté ce mercredi 8 novembre à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre qui s’étale sur quatre jours, les participants en majorité des journalistes réfléchiront en vue de faire des propositions visant à contribuer à la lutte contre « l’insécurité sous toutes ses formes ».
C’est sous le thème : « Défis sécuritaires en Afrique : Rôle et responsabilité des médias ! », que s’est ouverte la 7e édition du FILEP en présence des ressortissants d’au moins une dizaine de pays africains, dont la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger.
« La liberté d’expression et de presse se retrouve piégée entre, d’une part, le droit du citoyen à l’information et à l’expression libre de ses opinions et, d’autre part, des risques d’apologie du terrorisme par la diffusion d’informations profitables aux groupes et réseaux terroristes dont l’objectif est surtout de semer et d’imposer la logique de la terreur », a laissé entendre le président du comité d’organisation du FILEP, Boureima Ouédraogo.
Pour M. Ouédraogo, « il est clair que les besoins de la lutte contre le terrorisme impliquent nécessairement un contrôle de l’information », mais apparaît « impératif de créer les conditions permettant aux médias professionnels de continuer à assurer le service public d’information sans toutefois compromettre les actions des forces de défense et de sécurité ».
« A travers les expériences de plusieurs pays que nous allons suivre à travers le colloque » qui se tiendra au cours de cette 7e édition du FILEP, les participants pourront avoir « assez d’éléments pour faire des propositions sur ce qui pourrait être la contribution des médias dans la lutte contre l’insécurité sur toutes ses formes en Afrique », a confié le président du comité d’organisation du festival.
Quant au représentant du chef de l’Etat burkinabè, Moumina Cheriff Sy, par ailleurs un des membres fondateurs du FILEP, il s’est réjoui du thème retenu pour la 7e édition du festival. « Vous démontrez une fois encore que vous prenez toute la mesure des problèmes véritables qui minent la marche de notre continent vers le progrès, un développement économique et social humain et durable », s’est-il exprimé.
Pour lui, « le journalisme consiste essentiellement à livrer une bataille quotidienne et permanente contre toutes les formes d’inégalités et d’aliénations qui empêchent l’homme de jouir véritablement de sa liberté ».
Au cours de la cérémonie d’ouverture de la présente édition du FILEP, des attestations d’hommage ont été décernées à un certain nombre de personnes dont des membres fondateurs de ce festival qui réunit chaque deux ans des participants de plusieurs pays africains. Il s’agit notamment de Me Alidou Ouédraogo, Moumina Cheriff Sy et le défunt journaliste Justin Coulibaly.
La 6e édition s’est tenue en 2015 sous le thème : « La contribution des médias aux changements politiques en Afrique ». Le déroulement de cette édition a été interrompu par le coup d’Etat du 16 septembre 2015.
Par Daouda ZONGO
