Le monde célèbre à chaque 8 mars la Journée internationale de la femme. C’est une journée de commémoration pour la femme et surtout de plaidoyers auprès des décideurs politiques et de la société en générale à plus respecter le droit de la femme. Au Burkina Faso, la tradition du 8-Mars est bien respectée chaque année. A l’occasion de cette journée internationale prévue le vendredi, des citoyens livrent, dans ce micro-trottoir réalisé à Ouagadougou ce jeudi au lendemain du 7 mars 2024, leurs avis sur sa célébration et comment ils comptent la commémorer.
Marie Généviève Millogo : « Nous comptons la célébrer dans la sobriété en famille vu que le contexte actuel du pays ne permet de grande festivité »
« Je dirai que la célébration du 8-Mars est la bienvenue surtout au Burkina Faso, en ce sens que cette fête permet à la femme de faire un bilan de sa vie face aux différents défis quotidiens, vu qu’elle fait face à des violences de tout genre surtout physique, moral, et même de viol. Célébrer cette fête lui permettra de dire non à toutes ces violences afin que la société puisse avoir un autre regard sur sa personne. Célébrer le 8-Mars lui permettra également de reconnaitre sa place dans la société et proposer des solutions. La femme pourra vraiment maintenant occuper la même place que l’homme. Voilà ce que je pense de la célébration du 8-Mars. Nous comptons la célébrer dans la sobriété en famille vu que le contexte actuel du pays ne permet de grande festivité, surtout que nous avons perdu récemment des compatriotes. Nous sommes de cœur avec les familles éplorées et nous rendons hommage aux soldats sur le front. »
Miyiéba Tankoano : « C’est une journée spéciale pour la femme »
« Célébrer le 8-Mars, je trouve que c’est bien. La date du 8 mars a été adoptée pour célébrer la femme ou en d’autres termes pour revendiquer le droit de la femme. C’est une journée spéciale pour la femme. La fête du 8-Mars cette année, moi je compte la célébrer comme suit : le jour du 8 mars, je vais donner l’argent de la popote à mon mari, il va aller au marché, revenir faire la cuisine à ma place et après on ira à quelque part pour nous ambiancer. Malgré le contexte sécuritaire, c’est important de la célébrer. »
Lucina Sioné : « … la femme même est oubliée dans la société »
« Pour la célébration du 8-Mars, je trouve que c’est une bonne fête pour commémorer la Journée internationale de la femme parce qu’on remarque que la femme même est oubliée dans la société. Avec cette fête, la femme se sent un peu considérer dans la société vu qu’elle a une journée aussi pour pouvoir s’exprimer. Dans le contexte actuel, il y a d’autres femmes qui ont tout perdu. Grace à la fête du 8-Mars, des femmes pourraient s’organiser en association aller leur rendre visite, leur apporter des cadeaux pour qu’elles ne sentent pas seules. »
Louise Sawadogo : « Cette année, je compte la célébrer autrement, avoir un peu de temps pour prier pour mon pays »
« Selon moi le 8-Mars est comme toutes les fêtes. Seulement c’est un jour ou les femmes doivent essayer de voir ce qu’elles peuvent corriger pour l’évolution de notre pays qui est dans un moment difficile. Cette année, je compte la célébrer autrement, avoir un peu de temps pour prier pour mon pays. Je ne peux pas prendre une arme, la prière sera aussi ma contribution. Les femmes peuvent essayer de trouver des solutions pour proposer et sensibiliser ces personnes qui se lancent dans des actions contre leur pays. »
Urbain Dambina : « C’est une manière de rendre hommage à ces belles âmes qui aident l’humanité à progresser »
« De mon point de vue la célébration du 8-Mars, est une manière de célébrer et de magnifier la femme au regard de taches combien inestimables qui sont confiées à cette créature. Donc cette journée qui est dédiée à la femme, pour moi c’est une manière de rendre hommage à ces belles âmes qui aident l’humanité à progresser.
La célébration de la Journée de la femme cette année sera plus axée sur les réflexions selon moi. C’est de faire en sorte qu’on puisse trouver quelque chose pour les femmes surtout les femmes démunies ou les femmes qui sont plus dans le besoin. On doit peut-être célébrer ça dans la sobriété plus de poser quelques actions fortes à l’endroit des couches les plus vulnérables. »
Par Yenlemba Luc LOMPO (stagiaire)