Deux Lions en Huitièmes de finale de la Coupe du monde Qatar 2022. Et la moisson n’est pas finie pour l’Afrique qui peut encore compter sur ses Blacks Stars ghanéennes. A la suite des Lions de la Teranga et des Lions de l’Atlas, André Ayew, Mohammed Kudus, Mohamed Salisu et leurs camarades essaieront de faire briller de tous ses éclats, l’étoile noire pour valider le troisième ticket africain pour les 8es de finale de ce mondial.
Une compétition qui a déjà renvoyé à la maison, en plus du pays organisateur, des «grands» comme le Danemark, la Belgique et surtout l’Allemagne. Les trous du tamis de la grand-messe du football mondial se sont toujours ainsi révélés trop grands pour des équipes au passé glorieux mais au présent douloureux. Par contre, des nations qui font la preuve que le ballon rebondit pour tous et même pour les sélections qualifiées de «petits poucets» comme celles du Maroc, du Sénégal, du Japon, de l’Australie, des Etats-Unis, pour ne citer qu’elles, ont pu accéder au deuxième tour. Parfois à l’issue de matchs fous, comme ce Japon-Espagne, remporté 2-1 par les Nippons ou ce Sénégal-Equateur qui a vu le triomphe, 2-1, des joueurs d’Aliou Cissé, ou encore cette France-Tunisie qui a consacré la première victoire des Aigles de Carthage, 1-0 sur les Bleus, même si les Tunisiens ont dû plier bagage de Doha pour un bien mince malheureux goal différentiel qui est allé à l’avantage des Australiens.
Les Africains sont, tout de même, dans une bonne dynamique pour décrocher une troisième place en huitièmes et aller plus loin, l’appétit venant en mangeant, selon l’adage. Et pour réussir la passe de trois pour l’Afrique, le Ghana qui joue, ce jour l’Uruguay et qui n’a besoin que du nul pour se qualifier doit sortir les tripes pour engranger les trois points qui feront le bonheur de tout un pays, de tout un continent. Comme les Lions de l’Atlas qui ont su éviter le match piège en triomphant du Canada alors qu’il leur suffisait simplement d’éviter la défaite, les Black Stars doivent aller à l’assaut des filets adverses pour garantir le plus tôt possible la victoire. Si les «Brésiliens d’Afrique» seront aux prises avec les Uruguayens avec l’avantage de tenir leur destin en main, ce ne sera pas le cas pour les Lions indomptables du Cameroun qui doivent réaliser l’exploit de terrasser les géants Brésiliens, les vrais. Déjà qualifié pour les huitièmes de finale et même assuré de la première place, le super favori de cette 22e édition de la coupe du monde abordera sans doute cette confrontation avec les hommes de Rigobert Song, avec confiance.
Peut-être même que Thiago Silva et ses camarades feront preuve d’un excès de confiance dont pourraient profiter Eric Maxim Choupo-Moting et les siens pour espérer danser le makossa en fin de partie. C’est certain, si les Lions camerounais, ne s’étaient laissés dompter en entrée de tournoi par des Suisses plus entreprenants et plus réalistes, ils évolueraient avec plus de sérénité face à cette équipe brésilienne de galactiques et qui sait gagner, même sans sa vedette Neymar. N’en déplaise aux amoureux transis des Lions Indomptables qui ont perdu leur crinière il y a bien longtemps et peinent à se trouver des griffes acérées, même au niveau du continent, cette confrontation avec le Brésil sera tout sauf une partie de plaisir pour les Camerounais.
Quoiqu’il arrive, les Africains déjà qualifiés doivent chercher à poursuivre l’aventure jusqu’au soir du 18 décembre, et prouver ainsi que l’Afrique forte de ses 55 pays, mérite plus que les 9 places directes qui lui reviendront désormais, à partir du mondial 2026.
Par Wakat Séra