Des organisations de la société civile ont fait savoir, au cours d’une conférence de presse ce 24 octobre qu’elles envisagent commémorer le 3e anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, par une marche-meeting le 4 novembre à Ouagadougou.
Cette commémoration va se tenir sous le format d’une marche-meeting a déclaré le groupe d’OSC. Selon le président de la Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), Elie Tarpaga, la trajectoire de la marche ira de la Place de la Révolution au site de l’Assemblée nationale saccagé avant de revenir au point de départ pour le meeting.
Trois ans après l’insurrection, les conférenciers ont affirmé que « les dossiers des martyrs restent en l’état, malgré que le rapport sur l’insurrection ait clairement identifié ceux qui ont dirigé les tueries des 30 et 31 octobre et 2 novembre 2014 ».
Ces organisations ont passé en revue les personnes mises aux arrêts « sous la pression populaire pour l’implication dans les assassinats lors de l’insurrection », qui ont bénéficié de libertés provisoires. « Tous les signes indiquent clairement que le pouvoir politique actuel ne veut pas juger les éléments du pouvoir déchu, car les juger reviendra à se juger soi-même ». A les en croire, la cherté de la vie, le système de santé publique et les emplois promis à la jeunesse montrent « clairement que le pouvoir n’a visiblement pas de solution à cette préoccupation pressante ».
Les organisateurs sont issus de: la Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), le Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), la Coalition contre la vie chère (CCVC/Ouaga), l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), le Syndicat national des musiciens du Burkina (SYNAMUB), l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL).
Par Boureima DEMBELE