Une rupture commune de jeûne musulman et du carême chrétien, en faveur des riverains de la gare ferroviaire de Ouagadougou, a été organisée, le jeudi 28 mars 2024, à la gare de la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail).
Une cérémonie de rupture de jeûne musulman et du carême chrétien, en solidarité avec des riverains mahométans et chrétiens de la gare ferroviaire de Ouagadougou, a été tenue, le jeudi 28 mars 2024, dans l’enceinte des services de la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail).
«Nous avons autour de nous les commerçants et riverains de la gare ainsi que le personnel du Sitarail. Tout simplement, la communauté ferroviaire au niveau de Ouaga s’est réunie, autour d’un symbolique repas commun pour communier. Cela, à l’occasion de ce mois béni du carême des musulmans et des chrétiens, dans le souci de cultiver la solidarité et le vivre ensemble», s’est d’emblée réjoui le représentant de la société internationale des chemins de fer africain au Burkina Faso, Sidnoaga Alexis Ouédraogo.
Une initiative du Restau du jeûne (un service prestataire en restauration) et matérialisée par le partage d’environ cinq cents kits de nourriture ainsi que des bouteilles en plastique de boissons sucrées. Un événement fort loué par les bénéficiaires. Cela, dans cette période commune d’abstinence qu’observent les fidèles des deux communautés religieuses au Faso, musulmane et chrétienne.
«Nous bénéficiaires, nous ne pouvons que le remercier. Il est ouvert. La preuve est que depuis novembre passé, le train qui était là, qui ne bougeait pas, a fini par bouger. Cela, grâce à sa bonne intelligence avec le ministère des Transports. Ils ont pu faire en sorte que le train voyageur reprenne jusqu’à Niangoloko. Du coup, les populations riveraines qui sont au bord de ces gares-là sont, à présent, à l’aise. Nous ne pouvons que remercier le premier responsable de la Sitarail et ses travailleurs au Burkina tout en souhaitant une reprise totale des transactions de marchandises entre Ouagadougou et Abidjan», a témoigné le président de la coordination des riverains de la gare ferroviaire de Ouagadougou, Daouda Ilboudo.
Aux prières et invocations formulées à l’endroit du Dieu du Coran et de la Bible, dans leur moment particulier de culte, les premiers responsables de la Sitarail Burkina ont prêché l’endurance en réponse aux doléances de la population du réseau ferroviaire ralliant la Côte d’Ivoire au Burkina Faso.
«Nous sommes conscients que le train voyageur est leur (l’ensemble de la population et particulièrement les commerçants, NDLR) outil principal de travail et qu’ils y tirent leur subsistance. Nous sommes confrontés à une réalité, c’est que pour le moment, nous ne pouvons pas amener le train en Côte d’Ivoire pour des raisons de décisions des autorités ivoiriennes», a déclaré M. Ouédraogo qui a demandé aux populations d’être patientes et de les accompagner dans ce qu’ils font déjà avec le train voyageur, c’est-à-dire le train interne.
Le représentant de la Sitarail Burkina dit espérer que d’ici-là, sa société va pouvoir faire le transport Ouaga-Abidjan pour le bonheur de ces commerçants-là. « Nous leur demandons la compréhension et de la patience», a laissé entendre le patron burkinabè de la filiale de Africa Global Logistics (AGL), Sidnoaga Alexis Ouédraogo.
Une cérémonie de rupture de jeûne musulman et du carême chrétien qui est loin d’être la première et qui se veut perpétuelle et ouverte désormais, selon ses initiateurs.
«Ce n’est pas la première fois, c’est la troisième édition de ce repas de Restau du jeûne et nous espérons pouvoir continuer. Cette année, nous avons associé d’autres partenaires, notamment la coordination des riverains de la gare de Ouaga et puis la fédération des associations des commerçants des gares des chemins de fer du Burkina. C’est une activité qui est appelée à prendre de l’envergure au fil du temps et nous demandons la grâce de Dieu qu’il bénisse le Burkina et nous permettent d’aller de l’avant», a conclu Sidnoago Alexis Ouédraogo.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
