Le Directeur général de la Société Nationale d’Électricité du Burkina (SONABEL), Souleymane Ouédraogo, a été au journal télévisé de 20h à la RTB, le mercredi 3 avril 2024, pour s’expliquer sur les délestages récurrents constatés ces derniers temps. Selon M. Ouédraogo, « le rythme de réalisation des investissements n’a pas suivi le rythme de l’augmentation de la demande ».
Le Directeur général de la SONABEL, Souleymane Ouédraogo a expliqué les nombreux délestages par, entre autres, le fait qu’ « il y a un déficit important en matière d’investissement dans le secteur », déclarant « un gap énorme entre les besoins de l’économie burkinabè et ce qui a été réalisé comme investissement ».
En plus de la faiblesse de la puissance interne de la SONABEL, il existe aussi des partenaires de la SONABEL dont le Ghana qui n’arrivent pas à respecter leurs engagements en termes de fourniture d’électricité au Burkina Faso.
« Nous avons également notre plus gros fournisseur qui est basé au Ghana qui nous fournit autour de 200 mégawatts. Comme vous le savez, nous avons eu des difficultés avec ce fournisseur le 26 mars 2024 », a laissé, également, entendre, le Directeur général de la SONABEL soulignant que « ce fournisseur par manque de gaz et à la suite d’une perte importante d’une unité majeure, rationné drastiquement sa fourniture d’électricité ».
« Sans ce fournisseur, il est extrêmement difficile de pouvoir couvrir correctement la demande », a-t-il poursuivi.
Le manque de gaz qui perturbe la fourniture en électricité affecte beaucoup de pays dans la sous-région. Il y a le « Nigeria, le Togo, le Bénin et le Ghana ont des difficultés d’approvisionnement en gaz dues à des travaux de maintenance des installations au Nigéria. Du coup, l’insuffisance de gaz fait que tous les producteurs basés dans ces pays ont des difficultés pour générer suffisamment d’électricité pour leur consommation interne d’abord, mais également pour pouvoir transmettre aux partenaires », a affirmé le Directeur général de la SONABEL Souleymane Ouédraogo.
Mais selon M. Ouédraogo, le probleme de manque de gaz est en train d’être résolue et la fourniture en électricité pourrait être améliorée.
M. Ouédraogo qui souligne la nécessité de faire des investissements dans le secteur au Burkina dans le but de satisfaire la demande, a relevé le fait que « 30% des matériels de la SONABEL sont vétustes ».
Par Wakat Séra
