Plus de 1,3 million de personnes déplacées ont été enregistrées au cours des deux dernières années dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), selon une publication de l’Agence des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), le mardi 9 avril 2024.
Ces personnes ont fui leurs localités, de 2022 à 2024, et sont dispersées à travers le territoire congolais, du moins, dans sa partie Est et notamment au Nord-Kivu, une province de la République démocratique du Congo (RDC), proche du Rwanda et de l’Ouganda. En effet, selon des chiffres de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), plus de 1 300 000 personnes ont abandonné leurs foyers suite à des violences au cours de ces deux dernières années.
«Deux années de conflit cyclique dans les territoires de Rutshuru et de Masisi au Nord-Kivu ont forcé plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs maisons en RDC, conduisant à un total de 5,7 millions de personnes déplacées à l’intérieur des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri», a déclaré, à Genève, le porte-parole du HCR, Matthew Saltmarsh.
Le Haut-Commissariat de l’Organisation des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a demandé une action immédiate face aux risques accrus pour ces déplacés dans ce pays de la région des Grands Lacs et troisième le plus peuplé d’Afrique après le Nigeria et l’Éthiopie.
Pour rappel, depuis 2021, la province du Nord-Kivu (Est de la RDC) connaît un regain de violences entre les forces gouvernementales et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). De son côté, le HCR évoque la poursuite d’une tendance profondément troublante «de l’utilisation accrue de l’artillerie lourde dans le conflit, avec des rapports de bombardements ciblant des sites civils à Minova», ville située au bord du Lac Kivu (à 50 km au sud-est de Goma) et centre d’affaires important pour les produits de la pêche agricole.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
