Au Burkina Faso se tiendra, du 28 au 30 juin 2024, la toute 1ère édition de la Vitrine de la Responsabilité sociale des entreprises (Vitrine RSE) en vue de faire savoir comment appliquer la RSE et connaître son importance, dans le but d’aider les sociétés à performer, ont annoncé, le vendredi 14 juin 2024 face à la presse à Ouagadougou, les membres du comité national d’organisation.
Les 28, 29 et 30 juin 2024 aura lieu, à Ouagadougou à l’hôtel Sopatel Silmandé, la 1ʳᵉ édition de la Vitrine RSE, un concept lancé avec la «bénédiction de l’Institut de Gestion des Risques Industriels et du Développement durable». Il vise à faire en sorte que tout ce qu’il y a comme actions, activités ou concept RSE, puisse être mieux vu. «Nous sommes allés du constat que tout ce qui se fait en termes de RSE, aussi bien au niveau des entreprises que les différentes parties prenantes, ceci n’est pas suffisamment mis en valeur», a justifié le Commissaire général de cette rencontre, Valentin Balma.
«Nous voulons nous démarquer de tout ce qui se fait aujourd’hui en termes de concept RSE. La différence que nous voulons instaurer, c’est d’aller dans le sens de la création, de la conception et la diffusion du concept RSE», a dit M. Balma qui affirme qu’ils se sont rendu compte que beaucoup d’actions, d’activités, de concept RSE ne sont pas suffisamment connus, appréhendés par les différents acteurs du secteur économique et par le grand public. Il a expliqué que la RSE concerne tout le monde, citant notamment «la commerçante qui est au bord de la voie qui vend ses arachides et qui arrive à trouver des revenus pour scolariser ses enfants, le DG qui est dans son bureau et qui est obligé de tenir compte des principes de la RSE pour avoir une bonne gouvernance dans son entreprise».
Il s’agira donc, à travers Vitrine RSE, de « faire connaitre les réalisations et les performances des entreprises dans le domaine de la RSE au Burkina Faso, promouvoir la RSE par les échanges d’expériences et des conférences animées par des professionnels du domaine, inciter les entreprises à s’engager ou à s’engager davantage dans la RSE et valoriser les actions RSE des entreprises », selon François Tapsoba, membre du comité national d’organisation.
Pour cette première édition, c’est en moyenne une cinquantaine de participants, une cinquantaine de stands qui est attendue. Le commissaire général de Vitrine RSE a fait savoir que l’animation stand doit permettre de faire en sorte que toutes les entreprises puissent montrer leur potentiel RSE.
Les activités qui sont programmées sont le salon RSe des entreprises, le salon RSE des start-tups, des conférences débats à travers plusieurs panels et la soirée de récompenses des meilleures activités RSE.
«Quand on parle de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), il y a principalement sept critères. Il s’agit de la gouvernance de l’organisation, le respect des droits de l’homme, les relations et les conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, la protection des consommateurs, la communauté et le développement local», a expliqué Raïs Sampinbogo, membre du comité national d’organisation.
«Les critères qui seront mis en place pour pouvoir évaluer les entreprises (qui seront récompensées), il s’agira premièrement de savoir, de façon pratique, qu’est-ce qu’elles font au quotidien, en interne et en externe. Et à travers leurs actions, nous allons essayer de comprendre réellement quel est l’impact qu’il y a, à court, moyen et long terme, non seulement sur la structure elle-même, mais également sur tout ce qui l’entoure. Comme deuxième critère, nous allons consacrer un regard nouveau à ce qu’elles ont sur leur prévision pour le long terme. Il y a ce qu’elles ont déjà fait, c’est très bien. Mais il y a ce qu’elles prévoient de faire. Et c’est important», a souligné M. Sampinbogo.
Cette activité va permettre, donc, aux participants d’avoir une idée de la manière dont la RSE doit s’appliquer en entreprise pour que cette société soit beaucoup plus performante. «Pendant longtemps, les sociétés ont pensé au bénéfice essentiellement, mais aujourd’hui si tu as ton entreprise et que tu ne tiens pas compte des conditions de vie, de travail, de la communauté dans laquelle tu évolues, il est évident que ça ne sera pas facile pour toi. Aujourd’hui la RSE te donne tous ces arguments pour que tu puisses mettre en place une bonne gouvernance au niveau de ton entreprise pour que tes salariés soient plus ou moins bien rémunérés, que les conditions de travail dans lesquelles ils sont leur permettent d’être beaucoup plus performant pour que ton entreprise aille de l’avant», a conseillé le commissaire général de Vitrine RSE, Valentin Balma.
Par Daouda ZONGO