La chanteuse malienne, Rokia Traoré a été interpellée, dans la nuit du vendredi 21 juin au samedi 22 juin 2024, dès son arrivée en Italie pour la Fête de la Musique.
La chanteuse, auteure-compositrice-interprète et guitariste malienne, Rokia Traoré, même si elle s’y attendait peut-être, n’avait évidemment pas prévu ce scénario qu’il a vécu la nuit dernière.
Partie pour une prestation musicale en Italie dans le cadre de la Fête de la Musique (une célébration de la musique vivante, chaque 21 juin, et destinée à mettre en valeur l’ampleur, la diversité des pratiques musicales dans tous les genres de musique à travers la planète), la chanteuse, née à Kati près de Bamako en janvier 1974, s’est fait arrêter, le vendredi 21 juin 2024, selon RFI. Cela, dès ses premiers pas sur le sol de la Botte au nom d’une convention de justice européenne.
Initialement programmée pour un concert intitulé «Vénus en musique» à l’intérieur du parc archéologique du Colisée, la femme-à-la guitare n’aura même pas franchi les portes du temple romain, selon des médias.
La justice italienne lui reproche de ne pas avoir respecté un jugement accordant la garde exclusive de sa fille à son père belge de nationalité. Une décision de 2019 sur laquelle l’artiste Rokia Traoré avait fait appel et depuis lors avait considérablement réduit ses voyages en Europe.
En effet, lors de son contrôle à la frontière, les carabiniers italiens ont rapidement décelé que la chanteuse malienne était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen.
Pour rappel, l’affaire remonte à 2019 et elle oppose la chanteuse à son ex-compagnon belge, homme de théâtre et ex-directeur du festival de Marseille, Jan Goosens. Au centre de leur conflit, figure la garde de leur fille (une mineure) qui réside avec sa mère au Mali. Une constatation qui vaut à Rokia Traoré d’être poursuivie judiciairement par la Belgique. La justice européenne lui reproche d’«enlèvement, séquestration et prise d’otage».
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)