L’association « Etre et agir utile », un regroupement œuvrant dans la promotion de l’engagement citoyen, de l’assainissement et la défense de l’environnement, a planté, une cinquantaine de nimier, de baobab, de colatier et de goyavier, devant des concessions et une réserve de la cité Bassinko, situé à la sortie Nord-ouest de Ouagadougou.
Le président de l’association « Etre et agir utile », Mahamadi Ouédraogo, plus connu sous le pseudonyme « Mdi », a expliqué que cette activité s’inscrit dans le cadre de leur engagement pour la protection de l’environnement. « Nous avons mis sous terre plusieurs plantes dans l’optique de contribuer au reverdissement du Burkina Faso parce que nous rêvons d’un Burkina vert », a soutenu M. Ouédraogo.
Pour ce reboisement, « Etre et agir utile » a voulu que ce soit une approche communautaire, que le reboisement se fasse devant des concessions et aussi sur une réserve afin que les riverains puissent s’impliquer dans leur entretien. « Le tout n’est pas que de planter, mais surtout de planter utile et de pouvoir l’entretenir. Donc, nous avons lancé l’initiative sur WhatSapp et les gens ont répondu », a-t-il dit.
Le choix de Bassinko s’est fait sur proposition, selon une approche « inclusive et participative » que l’association a voulu. « Nous avons juste demandé à des amis, s’ils ont des lieux à nous proposer pour faire cette activité. Donc, notre ami, Abdoulaye Dianda, s’est proposé et a dit qu’il est possible de faire quelque chose au niveau de la cité ici », a affirmé Mahamadi Ouédraogo.
« C’est l’occasion aussi de dire un grand merci à la Fondation Go Paga qui, dans le cadre d’un soutien qu’elle a avec Coris Bank International, nous a permis de pouvoir acquérir les plantes et les grilles de protection. Et, nous allons à la fin partager un repas communautaire avec l’ensemble des participants. Donc, pour nous, c’est l’esprit de famille, que les Burkinabè acceptent se mettre ensemble autour des actions utiles pour qu’on puisse porter notre pays » au firmament.
L’entretien de ces plants, qui sont des nimiers, baobabs, colatiers et goyaviers, a été confié aux riverains, aux bénéficiaires de l’activité. « Beaucoup d’entre nous ne sont pas du quartier. C’est d’ailleurs pourquoi, on a planté dans une réserve et devant des concessions. On se dit que comme c’est devant la cour de quelqu’un, il peut avoir le réflexe de l’entretenir », a dit Mdi qui a estimé que le manque de l’entretien des plantes pour une raison ou une autre, ne doit pas décourager les Burkinabè à faire le reboisement.
« De toutes les façons, il ne faut pas se décourager en matière de reboisement. Si nous plantons une fois et que ça n’a pas réussi, il faut réessayer et planter encore et encore jusqu’à ce qu’on ait un Burkina où il y a beaucoup d’arbres », a-t-il poursuivi, pensant que cela est certainement mieux que si les populations ne font pas la plantation. « L’approche communautaire vise à responsabiliser davantage les communautés et nous avons bon espoir que ça va porter de bons fruits », a-t-il appuyé.
Le président de l’association « Etre et agir utile » a laissé entendre que dans les jours à venir, ils seront dans d’autres quartiers pour les mêmes initiatives. « Nous avons aussi approché d’autres partenaires et tant qu’on aura des plantes, nous allons les rétrocéder au niveau de la communauté », a-t-il martelé, soulignant par ailleurs que « Etre et agir utile » s’est beaucoup illustrée dans le domaine des nettoyages des dépotoirs et des caniveaux.
La cheffe de projet de la Fondation Go Paga, Aïchatou Ouédraogo, a indiqué que sa structure est « satisfaite » de l’engouement parce qu’ils ont vu que la communauté, le quartier, s’est impliqué. « Cela veut dire que c’est une activité qui est utile. Planter des arbres devant des concessions, on se dit qu’il y aura de l’entretien des plantes. Donc, le suivi sera bien », a-t-elle rassuré quant à leur entretien.
Elle a invité les bénéficiaires à suivre l’entretien des plantes pour que d’ici à l’année prochaine, s’ils reviennent, que « les plantes ont bien grandi et que les prochains quartiers puissent s’inspirer d’eux parce que c’est une première et ça va continuer ».
Entre Go Paga et l’association « Etre et agir utile », « c’est un partenariat gagnant-gagnant depuis maintenant quelques mois, donc, nous serons toujours là, disponibles pour des œuvres utiles », a-t-elle soutenu, en promettant d’être toujours aux côtés de l’association citoyenne.
Le porte-parole des bénéficiaires, Moussa Ouattara, a adressé ses remerciements aux initiateurs et leurs partenaires. « Nous sommes très contents parce que celui qui a planté un arbre a vécu utile », a-t-il enchaîné.
Sur l’entretien des plants, il dit qu’« à ce niveau, il n’y a pas d’inquiétude parce qu’(ils) vivent dans le quartier et (leur) association a également des initiatives dans ce sens». « On a déjà même fait une rencontre pour voir comment nous allons entretenir ces plantes. La qualité des plantes nous plait aussi beaucoup », a-t-il conclu.
Par Bernard BOUGOUM