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Mpox en Afrique : Gavi et Bavarian Nordic concluent un accord pour livrer 500.000 doses de vaccin en 2024

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L’Alliance du Vaccin Gavi et Bavarian Nordic, le laboratoire qui produit le vaccin contre le mpox, ont signé mercredi 18 septembre un accord garantissant la fourniture en 2024 de 500.000 doses du sérum à destination des pays africains frappés par le mpox (variole simienne).

L’accord d’achat anticipé sera financé par le Fonds de première réponse de Gavi, un mécanisme créé après la pandémie de COVID-19 pour garantir un accès rapide aux vaccins rares dans les futures situations d’urgence sanitaire. Les doses seront livrées en 2024.

« Nous nous engageons à travailler avec les gouvernements concernés et nos partenaires pour transformer ces vaccins en vaccinations aussi rapidement et efficacement que possible et, au fil du temps, pour constituer un stock mondial de vaccins si un financement suffisant est assuré pour le travail de Gavi jusqu’en 2030 », a déclaré la Dre Sania Nishtar, Présidente-Directrice générale (PDG) de Gavi.

Mettre en place une industrie durable de fabrication de vaccins en Afrique

Le vaccin MVA-BN « a reçu la préqualification de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le 13 septembre et Bavarian Nordic sera prêt à fournir les vaccins en attendant la signature d’un accord d’approvisionnement avec l’UNICEF [le Fonds de l’ONU pour l’enfance], partenaire de l’alliance Gavi, qui livrera ces doses », indique un communiqué conjoint.

Cet accord d’achat anticipé fait suite à la livraison en République démocratique du Congo (RDC) de plus d’un quart de million de doses de vaccins de Bavarian Nordic, données par d’autres pays et par Bavarian Nordic. Les doses seront allouées aux personnes qui en ont le plus besoin, conformément au mécanisme d’accès et d’allocation de l’OMS, publié le 13 septembre.

« Les doses obtenues grâce à cet accord augmenteront considérablement la disponibilité des vaccins contre la variole pour les pays africains », a ajouté pour sa part, Paul Chaplin, PDG de Bavarian Nordic.

Les mesures à moyen et long terme mises en place qui devraient soutenir la riposte au virus mpox comprennent l’autorisation du conseil d’administration de Gavi, sous réserve du financement des donateurs pour la prochaine période stratégique de Gavi, de constituer un stock de vaccins mpox à utiliser lors de futures épidémies; et, à plus long terme encore, de contribuer à la mise en place d’une industrie durable de fabrication de vaccins en Afrique par l’intermédiaire de l’accélérateur africain de fabrication de vaccins, qui a également été lancé en juin.

Le Fonds mondial alloue près de 10 millions de dollars à la riposte en RDC

Par ailleurs, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a annoncé le versement de 9,5 millions de dollars à la République démocratique du Congo (RDC).

Ces fonds doivent aider les autorités de RDC à mener leur « riposte d’urgence » dans les régions du pays les plus durement touchées. Il s’agit notamment des six des provinces à plus forte transmission : Équateur, Sud-Ubangui, Sankuru, Tshopo, Sud-Kivu et Nord-Kivu, ainsi qu’à Kinshasa, une province densément peuplée comptant 17 millions d’habitants.

« Les personnes vivant dans des zones de conflit et de crise rencontrent des obstacles qui les empêchent d’accéder aux services de santé, en raison de la détérioration des infrastructures, de l’insécurité ou d’une pénurie de personnel formé et de fournitures de santé », a affirmé dans un communiqué, Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial.

La RDC est actuellement aux prises avec la plus grande épidémie de mpox au monde, avec 5.160 cas confirmés et 25 décès depuis le début de l’année.

Selon l’OMS, la couverture du dépistage en RDC demeure faible en raison de capacités et de disponibilités limitées. Le nombre de cas suspectés est environ cinq fois plus élevé que le nombre de cas confirmés par test de laboratoire.

La mpox était présent à la fin août dans 14 pays dont le Burundi, le Congo-Brazzaville et la République centrafricaine, selon l’Africa CDC, le Centre africain de contrôle des maladies.