L’ancien Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) de 1974 en 1987, Amadou-Mahtar M’Bow, est décédé, ce mardi 24 septembre 2024, à Dakar, à l’âge de 103 ans, selon des médias.
Né en 1921 à Dakar, Amadou-Mahtar M’Bow est l’une des personnalités publiques les plus marquantes de l’histoire du Sénégal. Il a été élu directeur général de l’UNESCO en 1974 et a occupé ses fonctions pendant 13 ans.
Durant son mandat de 13 ans à la tête de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Amadou-Mahtar M’Bow s’est acharné pour un Nouvel ordre mondial de l’Information et de la Communication (NOMIC).
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye qui se trouve actuellement à New-York, a rendu hommage au professeur Amadou-Mahtar M’Bow, « grand défenseur du multilatéralisme ».
« C’est un des patriarches de la Nation sénégalaise qui s’est éteint, en laissant un héritage inestimable, marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale. Que sa sagesse et son engagement continuent d’inspirer l’Afrique et le monde. Paix à son âme », a dit le président Faye.
Avant d’occuper les fonctions de directeur général de l’UNESCO, une première pour un africain à la tête d’un organisme des Nations Unies, Amadou-Makhtar M’Bow, a occupé les postes de ministre de l’Éducation du Sénégal entre 1966 et 1968 sous Léopold Sédar Senghor. Il sera par la suite ministre de la Culture.
Engagé politiquement aux côtés de Léopold Sédar Senghor, témoin privilégié de la crise de décembre 1962 entre Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia, Amadou-Mahtar M’Bow ne se désintéressera de la politique.
En 2008, âgé de 87 ans, Amadou-Mahtar M’Bow est choisi par l’opposition et la Société civile pour conduire les Assises nationales qui avaient alors été boycottées par le pouvoir d’alors du président Abdoulaye Wade.
En 2013, il est porté à la tête de la Commission nationale de réformes des institutions (CNRI) créé par le président de la République Macky Sall. Après plusieurs mois de travail, la Commission nationale de réformes des institutions va proposer une série de réformes pour renforcer le système démocratique sénégalais.
Par Wakat Séra
