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Destitution du vice-président kényan: la Haute cour du pays suspend le vote parlementaire

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Le vice-président du Senat kenyane, Rigathi Gachagua

La Haute cour de justice de Kenya a suspendu, le vendredi 18 octobre 2024, le vote parlementaire remplaçant le vice-président du Senat, Rigathi Gachagua, à la tête de l’institution par le ministre de l’Intérieur et proche du président de la République kényane, William Ruto.     

L’actualité politique du Kenya, un pays démocratique, est digne tout simplement d’un feuilleton. Destitué, le vendredi 18 octobre 2024, au poste de vice-président du Senat par les Chambres parlementaires du Kenya, Rigathi Gachagua a, le même jour, vu la Haute cour de justice du pays prononcée une décision en sa faveur.

En tout cas, pour le moment d’autant que M. Gachagua, selon son avocat, âgé de 59 ans, souffrait, le jour même de son éviction, de «douleurs thoraciques intenses» et avait besoin d’un «repos complet».

La juridiction supérieure a, en effet, suspendu le vote parlementaire, remplacement au poste de vice-président, l’actuel ministre l’Intérieur, Kithure Kindiki. Ce dernier, un ancien universitaire et avocat, a été, en 2007, un perspicace pourfendeur du président Ruto près de la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye.

A présent, le destitué se trouve, pour des soins, dans des services de santé et la suspension de la l’acte parlementaire par la juridiction supérieure cours jusqu’au 24 octobre prochain.  

En rappel, les avocats du vice-président avaient demandé un report du vote du Sénat car ils jugeaient la destitution de leur client anticonstitutionnelle et précipitée. M. Gachagua ayant été privé de l’opportunité de se défendre, ces derniers ont lancé, dès vendredi, une procédure judiciaire pour bloquer son remplacement.

Une requête qui a alors porté fruits, «en raison des problèmes soulevés» dans cette saisine, «et de l’urgence démontrée, une ordonnance conservatoire est par la présente émise pour suspendre l’application de la résolution par le Sénat», a reconnu la Haute cour kényane.

Par Lassané SAWADOGO (stagiaire)