Le Conseil national de l’Économie informelle (CNEI), a organisé, ce mardi 19 novembre 2024, à Ouagadougou, une séance de sensibilisation sur l’Assurance maladie universelle à l’endroit de ses acteurs. Pour bénéficier de cette nouvelle donne de prise en charge sanitaire, un petit commerçant, doit débourser par mois «4 000 francs CFA», a annoncé Alexis Zongo, membre du Conseil.
Sous la bannière d’un Régime d’Assurance maladie Universelle (Ramu), le Conseil national de l’Économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF), a tenu, ce mardi 19 novembre 2024, en plein cœur de la ville de Ouagadougou, une rencontre d’information, d’immatriculation mais surtout de sensibilisation, vis-à-vis des travailleurs du milieu dit non formel. Souhaitée de longue date par les principaux acteurs du domaine, l’assurance maladie pour tous a, à travers cette cérémonie d’enrôlement en effet, pris forme désormais au Burkina Faso.
Les acteurs évoluant dans l’informel au Burkina Faso, «ont souvent été marginalisés en matière de protection sociale. Pourtant, le secteur regroupe des millions d’hommes et de femmes qui contribuent activement à la création de richesses, à la stabilité sociale et au développement national», a déploré le secrétaire chargé de la transition de l’informel vers le formel au sein du bureau du CNEI-BF, Alexis Zongo.
En effet, selon les résultats de l’étude monographique sur l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle réalisée par le Bureau International du Travail en 2023, «seulement 3,32% des travailleurs informels couverts par le dispositif de protection sociale, sont pris en compte par les régimes contributifs. Il s’agit en particulier de l’assurance volontaire, des mutuelles sociales et de l’assurance maladie ou de l’assurance vie promues par les assurances commerciales», a soutenu M. Zongo.
«Nous avons antérieurement eu des échanges où nous avons négocié la prime à 4000 F CFA/mois soit 48 000 F, l’année. C’est-à-dire, une modeste somme pour nos acteurs parce que nous savons qu’ils ont besoin d’accompagnement», a déclaré, Alexis Zongo, pour qui, le RAMU « garantira la prise en charge des soins médicaux, des médicaments et des hospitalisations à un taux considérable, facilitant ainsi la réduction du poids des dépenses de santé sur nos revenus souvent modestes ».
Il a saisi cette occasion pour lancer un appel aux commerçants, aux acteurs de l’économie informelle d’en faire une affaire qui les concerne. « Comme on l’a dit, tu contribues un peu et tes besoins de santé sont pris en compte. Et pour toi, et pour chaque membre de ta famille», a rassuré le secrétaire Zongo.
Après avoir constaté qu’une grande partie de la population burkinabè ne bénéficie pas d’un régime de sécurité sociale adéquat, notamment en ce qui concerne les soins médicaux, « l’Etat a décidé de mettre en place le régime d’Assurance maladie universelle», a indiqué le directeur général de la Caisse nationale d’Assurance maladie universelle (CNAMU), Soumaila Gansoré.
A travers des échanges avec les organisateurs, les participants ont appris de la notion de du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) au Burkina Faso, de quoi le panier de soins en assurance maladie est constitué et qui sont les acteurs cibles.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)