Plus de 1 300 films ont été réceptionnés pour l’édition 2025 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), selon son délégué général, Moussa Alex Sawadogo, face à la presse, ce mardi 3 décembre 2024, à Ouagadougou.
Ce sont au total 1 351 films dont 81 du Burkina Faso qui ont été reçus pour la 29ᵉ édition du Fespaco qui se tiendra du 22 février au 1ᵉʳ mars 2025 sous le thème : «Cinéma d’Afrique et identité culturelle», a fait savoir le délégué général du biennal, Moussa Alex Sawadogo, rappelant que la date limite de la réception des films est fixée pour le 21 décembre 2024.
Parmi les œuvres reçues, il y a 79 séries dont cinq sont du Burkina Faso et aussi des films des écoles.
M. Sawadogo a affirmé qu’au niveau du Fespaco Pro (Yennenga académie, Yennenga postproduction, Yennenga coproduction), il y a une bonne évolution. «Il n’y pas mal de Yennenga académie qui est l’espace réservé aux aspirants, c’est-à-dire, les jeunes qui sont encore à la recherche de savoir s’il faut devenir réalisateur, producteur, monteur, cadreur et autres. Généralement, ce sont des jeunes qui viennent avec leur propre moyen au niveau du FESPACO. Cette année, nous avons reçu 135 qui viennent de 26 pays. Vingt-quatre sont du Burkina Faso. A ce niveau, nous devons retenir une vingtaine», a-t-il déclaré.
Il a laissé entendre qu’en ce qui concerne Yennenga coproduction, il y a eu un effort au niveau du Burkina Faso, soulignant que généralement, les Burkinabè n’aiment pas trop soumettre des projets au niveau de la coproduction. «Cette année, sur les 59 projets que nous avons reçus, il y a quatre du Burkina Faso et nous sommes à la recherche de 15 à 20 projets pour le Yennega coproduction».
«Pour les films réceptionnés, ça représente un peu l’image de l’industrie du cinéma du continent, voire le monde. On a reçu beaucoup plus de courts métrages», a dit le délégué général du Fespaco, Moussa Alex Sawadogo, qui affirme que du côté des longs métrages, les documentaires sont beaucoup plus que les fictions. «Nous avons aussi les séries et les films des écoles», a poursuivi M. Sawadogo, soulignant que «ce qui est exceptionnel, c’est que malgré le fait de payer», il a été enregistré «beaucoup plus de films que l’édition précédente».
Pour cette édition, le comité international de sélection des films est constitué de neuf membres. Le président du jury au niveau du long métrage est le doyen des réalisateurs, Souleymane Cissé (deux fois Etalons de Yennenga).
Pour ce qui est des colloques et panels, il a été reçu 66 communications dont 33 seront présentées lors de la prochaine édition du Fespaco.
Plusieurs innovations sont annoncées pour l’édition 2025 du Fespaco. Il s’agit du prix Thomas Sankara pour le panafricanisme, le prix du public, la semaine de la critique cinématographique, les identités inspirantes du cinéma.
Il est prévu à cette édition, neuf écrans de projections, neuf sites officiels du festival et neuf écrans hors-les-murs, dont à Yako, Saaba, Bassinko, notamment.
Au cours de la conférence de presse, en plus du point des préparatifs, il a été aussi l’occasion de dévoiler le visuel de la 29ᵉ édition du biennal. C’est une œuvre qui montre une femme qui se cache derrière le sigle Fespaco. Elle laisse voir un regard décomplexé et le visage couvert par endroit de tissus montrant une diversité de cultures.
Le dévoilement du visuel «est une étape majeure de la mise en œuvre des activités préparatoires du biennal qui se tiendra du 22 février au 1ᵉʳ mars 2025», a souligné le chargé de mission du ministère burkinabè en charge de la Culture et des Arts, Etienne Sawadogo qui a lu le discours de son ministre Jean Emmanuel Ouédraogo.
«Nous sommes à pied d’œuvre pour réussir l’organisation de cette édition du Fespaco comme à l’accoutumée avec le secret dessein de faire mieux», a affirmé M. Sawadogo, déclarant que le ministère sous le leadership de son premier responsable y «est pleinement engagé afin d’offrir au monde du cinéma d’Afrique et de sa diaspora une mémoire faite du 7ᵉ art».
Un appel a été lancé aux partenaires techniques et financiers, pour une contribution significative à la réussite de l’événement.
Les préparatifs au niveau du pays invité d’honneur, le Tchad, se déroulent également bien, selon le secrétaire général du ministère tchadien en charge de la Culture, Abdoulaye Babalé.
«C’est un honneur pour nous d’être désigné pays invité d’honneur… Nous sommes aux côtés du Fespaco, aux côtés du Burkina Faso pour que cette édition soit une des belles éditions», a dit M. Babalé.
Au niveau de la représentation artistique, il va y avoir une visite bientôt du chorégraphe Aristide Tarnagda avec son binôme à Ndjamena où ils vont rencontrer des troupes à flokorique et des artistes qui sont programmés que l’Etat tchadien offre pour le Fespaco, selon le secrétaire général Abdoulaye Babalé. Il annonce une très grande délégation du Tchad avec des troupes artistiques qui seront là à la 29ᵉ édition du biennal.
Par Daouda ZONGO