Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, a affirmé sur une radio locale ce lundi 27 novembre que les établissements scolaires ont été « fermés » pour contrecarrer les manifestations que certaines Organisations de la société civile dont l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) et l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) ont annoncé à Ouagadougou pour protester contre l’arrivée ce jour même du président français Emmanuel Macron.
« On n’a pas fermé les écoles pour que les élèves sortent pour aller applaudir le président français Emmanuel Macron. On a fermé les établissements scolaires parce que tout simplement les gens veulent utiliser les écoles pour semer les troubles, c’est aussi clair que ça », a dit le chef de la diplomatie burkinabè.
Pour lui, « ce n’est pas la première fois » qu’une telle décision a été prise par le gouvernement. « A chaque fois qu’il y a des situations particulières où les gens veulent utiliser les écoles et les universités pour semer des troubles, on ferme, ce n’est pas quelque chose de nouveau. Le gouvernement est quand même le garant de l’ordre public », a-t-il ajouté.
Barry estime que les Burkinabè « ne doivent pas être en contradiction avec notre histoire parce qu’il y a 31 ans, le président Thomas Sankara (père de la Révolution d’août 1987 NDLR), qui est le champion de l’anti-impérialisme a accueilli François Mitterrand ici à Ouagadougou dans des conditions très respectueuses et je m’étonne qu’aujourd’hui on crée une polémique inutile et on pense que Emmanuel Macron ne devrait pas être le bienvenu ici ».
Selon le programme reçu par Wakat Séra, Emmanuel Macron, annoncé à Ouagadougou pour une visite officielle de 72H, devra atterrir ce soir à 22h25 (T.U) à l’aéroport international de la capitale burkinabè.
Par Mathias BAZIE
