Accueil A la une Gouvernement Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo: tout nouveau, tout jeune!

Gouvernement Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo: tout nouveau, tout jeune!

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Le capitaine Ibrahim Traoré (béret rouge) tient son nouveau PM, Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, 42 ans, nommé Premier ministre, le deuxième du pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, est de ceux à qui on peut tout reprocher, sauf leur engagement et leur conviction pour une cause. Depuis sa nomination comme ministre en charge de la Communication, des arts et du tourisme en 2022, le porte-parole du gouvernement a mis très peu de temps pour se hisser au rang de ministre d’Etat. Dans une ascension fulgurante, celui qui porte sans peur, peut-on le dire, les idéaux du président du Faso, dont on dit qu’il fait partie du cercle très réduit des lieutenants, a décroché le graal, ce samedi 7 décembre, désigné Premier ministre par Ibrahim Traoré, qui a, ainsi, mis fin à la mission du Dr Apollinaire Kyélem de Tambèla. Avec des ressemblances physiques prononcées avec le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, 50 ans, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo est, cependant moins harangueur, sans doute, parce que pas politicien.

Si, comme le dit l’adage, «aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années», Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, qu’il faudra juger à l’aune des efforts qu’il aura accomplis pour contribuer au mieux-être des populations burkinabè, dans l’exécution du programme du capitaine Ibrahim Traoré, il s’est entouré, dans la composition de son équipe, de ministres pratiquement tous de la même époque générationnelle que lui. Et c’est, certainement, pour lui donner les coudées franches que le général de brigade Kassoum Coulibaly, ministre de la Défense et des anciens combattants, et Bassolma Bazié, ministre en charge de la Fonction publique, tous d’un âge plus avancé que le Premier ministre et la plupart des autres membres du gouvernement, ont été renvoyés à leurs parents. La ministre en charge de l’Action humanitaire, Nandy Somé-Diallo, elle dont le département traverse une zone de fortes turbulences, à cause d’un détournement de 3 milliards de FCA, fait, probablement, les frais de cette affaire qui défraie l’actualité judiciaire.

Fait étrange, ou alors confirmation du destin commun qui unit les trois pays de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), les changements de Premier ministre et le léger remaniement de gouvernement, se sont passés dans la même période, d’abord au Mali, et ensuite au Burkina Faso. Qui plus est, contrairement à d’autres époques et d’autres lieux, tout a été accéléré, dans un délai de 48 heures. Comme si le temps pressait. En tout cas, le Niger, pour le moment, manque à l’appel dans cette nouvelle dynamique qui pourrait bien présager d’un nouveau tournant décisif dans la vie de l’AES et, peut-être de la sous-région.

Par Wakat Séra