Accueil A la une Université de l’Unité Africaine: les étudiants retournent au camp militaire de Bobo-Dioulasso

Université de l’Unité Africaine: les étudiants retournent au camp militaire de Bobo-Dioulasso

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Les étudiants de l’Université de l’Unité  Africaine, ex Institut Africain de Management ( IAM ) Burkina sont en immersion militaire du 15 au 22 décembre 2024 au sein du Groupement d’Instruction des Forces Armées (GIFA) dans la cité de Sya. Il s’agit des étudiants de 1ère et 2e années de l’Université de l’Unité africaine de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Pour le 4e jour, ce mercredi 18 décembre 2024, les participants avaient, principalement au programme, des jeux de société et d’esprit, un match de football et une soirée culturelle.

Le DG de l’Université de l’Unité africaine, Alioune Benga

L’immersion militaire de l’Université de l’Unité Africaine pour l’édition 2024 bat son plein au camp Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. Cross populaire, match de football, jeux d’esprit et soirée culturelle ont meublé, entre autres, la journée de ce mercredi 18 décembre 2024.

On mange ce qu’on prépare dans la bonne humeur

Au cours de ces activités hors des salles de classe, les UAmois apprennent la vie en société et le développement du leadership. Cette immersion obligatoire pour tous les étudiants de ladite université a pour objectif principal de mettre sur le marché de l’emploi, des hommes et des femmes patriotes, soucieux du devenir de la nation, trempés des valeurs de civisme, de citoyenneté et d’humanisme. C’est pourquoi, ces différentes activités sont des mouvements d’ensemble, menés en groupe, en présence des membres de l’administration et de l’équipe d’encadrement militaire.

L’immersion militaire est l’une des activités très importante pour l’Université de l’Unité Africaine depuis sa création jusqu’à nos jours.

Regroupement au stade Colonel Mamadou Djerma au sein du GIFA

«C’est devenu une tradition dans la vie de l’Université de l’Unité Africaine, d’autant plus que depuis la naissance de cette institution, c’est une activité que nous perpétuons chaque année au mois de décembre. L’objectif est d’amener nos étudiants à l’école de la vie, car, une formation n’est pas seulement pédagogique. Ce n’est pas que dans une enceinte universitaire qu’on peut donner des compétences à l’étudiant. Il y a ce qu’on appelle les comportements et les attitudes qui s’acquièrent dans une activité comme celle que nous organisons à Bobo-Dioulasso, au Groupement d’Intervention des Forces Armées avec l’accompagnement de l’Etat Major, qui, chaque année intervient dans la formation de nos étudiants», a affirmé le directeur général de l’Université de l’ Unité Africaine, Alioune Benga.

Le repas communautaire pour casser les frontières de l’individualisme

«L’immersion reste une activité de socialisation et qui permet aussi à l’université de montrer aux étudiants qu’il y a une autre facette de la vie à travers laquelle l’étudiant apprend à vivre les réalités quotidiennes pour être confronté à un environnement hostile, ce qui lui permettra de découvrir ses tares, ses insuffisances, pour comprendre que dans la vie, il y a d’autres aspects qui sont importants pour devenir un bon manager», a ajouté Alioune Benga.

Bénédicte Sougri Loaba

Pour cette année 2024, ils sont environ 1000 étudiants, toute filière confondue, à prendre part à l’immersion militaire au sein du GIFA. Malgré le stress et la peur pour ceux qui sont à leur première expérience, cette immersion est bien accueillie par eux, à l’image de Bénédicte Sougri Loaba.

«C’est ma toute première fois de venir dans un camp. J’ai été émerveillée par tout ce qui se passe ici. Mais, au début, j’étais beaucoup stressée, puisque je ne savais pas concrètement ce qui m’y attendait. Tout se passe à merveille. J’ai bien apprécié toutes les activités», s’est réjouie Bénédicte Sougri Loaba, étudiante en Réseaux et Télécommunications 1.

Wilfried Ahmine Kinda qui est également à sa première participation, apprécie cette initiative comme celle qu’il faut pour compléter la formation à la vie.

Wilfried Ahmine Kinda

«C’est ma première fois de participer à l’immersion et pour le moment tout se déroule très bien. Ce n’était pas ce que j’imaginais lorsque je venais. Mais aujourd’hui, je suis très heureux. Cette immersion me permet de me divertir, de changer de cadre de vie et d’apprendre. Nous nous sommes frottés à la vie en communauté, nous nous sommes faits de nouveaux amis à travers les jeux et la soirée culturelle, etc.», a reconnu Wilfried Ahmine Kinda, étudiant en BBA 1.

Quant aux habitués de l’immersion au sein du GIFA, la joie est renouvelée. «C’est toujours une belle expérience, puisque c’est une opportunité pour nous d’apprendre à sortir de notre zone de confort, de nous adapter à tout type de situation. Et à l’instar de la première année, se fut encore merveilleux de partager de bons moments avec mes camarades, de jouer ensemble, de traverser des difficultés et d’apprendre à nous connaître», selon Prixilla Traoré en 2e année de Droit.

Prixilla Traoré

Au menu de ce 4e jour d’immersion, le riz à la sauce aubergine était au rendez-vous, préparé et servi par les étudiants eux-mêmes.

«Dans cette immersion, on nous apprend beaucoup de choses. Nous voici à la cuisine présentement, en train de découper des légumes. Pour le repas de midi, nous aurons une sauce légume accompagnée de riz. Le premier jour, nous avons mangé des pâtes alimentaires et le lendemain, de l’atiéké et du riz gras. Vraiment, le menu est varié et nous sommes très contents», affirme Yasmine  Doumbia en SEG 2.

A l’immersion militaire de l’Université de l’Unité Africaine, les étudiants apprennent à se surpasser et à adopter la discipline comme mode de vie. Le téléphone, l’ordinateur ou les provisions personnelles ne sont pas autorisés. Seuls quelques habits, des assiettes et un seau d’eau sont permis. C’est, simplement, une belle expérience de résilience, acquise sur une durée de huit jours et qui transforme et renforce davantage la détermination de chaque étudiant face aux défis du quotidien.

Pour cette année 2024, le programme d’activités se poursuit jusqu’au 22 décembre.

Des soirées culturelles bien prisées par les étudiants

Par Paul MASSO, wakat Séra, Bobo-Dioulasso