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Noël 2024: «Nous Burkinabè, notre vœu le plus ardent (…) c’est le retour de la paix véritable» (Dr. Albert Ouédraogo)

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Le cercle des prêtres de l'église

La communauté chrétienne du Burkina Faso, à l’instar de celle de tous les pays du monde, a veillé pour célébrer, dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 décembre 2024, la naissance du Christ. A l’occasion, l’ancien Premier ministre burkinabè, Dr Albert Ouédraogo a, pour le pays des Hommes intègres, souhaité la paix, car, dit-il, «nous Burkinabè, notre vœu le plus ardent, c’est le retour de la paix, le retour de la paix véritable pour l’année 2025».

Il est huit heures du soir à la Paroisse Saint Jean 23 de Samandin, un quartier situé au cœur de la ville de Ouagadougou.

Sur les lieux et en face de l’entrée principale de l’Église catholique, femmes et hommes, vielles et vieux, jeunes et tout petits, tous sont venus, dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 décembre 2024, pour célébrer «Noël, symbole de la nativité du Christ», selon le Père Didier Sawadogo.

L’ex-chef de gouvernement, Dr Albert Ouédraogo et son épouse (1er plan à gauche-central)

Parmi les fidèles présents à cette messe festive, il y avait l’ancien Premier ministre du Burkina Faso, Dr Albert Ouédraogo sous l’ex-président de la transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba. Au micro de Wakat Séra, il n’a pas manqué de «vœux» à l’endroit de ses compatriotes qu’il a servis à la tête du gouvernement pendant plus de huit mois.      

«Je voudrais, à l’égard des Burkinabè, souhaiter une bonne fête de Noël et surtout leur demander de prier pour le retour de la paix. Parce que, nous célébrons, aujourd’hui, la naissance du Prince de la paix. Donc, nous Burkinabè, notre vœu le plus ardant, c’est le retour de la paix, le retour de la paix véritable pour l’année 2025», a déclaré l’ancien chef du gouvernement, Dr Albert Ouédraogo.

L’ancien Premier ministre burkinabè, Dr Albert Ouédraogo en compagnie de son épouse lors de la cérémonie de prière

«Nous avons une pensée pour toutes les forces de défense et de sécurité, et les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) qui, en ce moment, sont engagés sur les théâtres des opérations. Nous avons également une pensée pour toutes les victimes, toutes les personnes déplacées internes qui auraient souhaité célébrer cette fête de Noël chez elles. Aussi, nous avons une pensée pieuse pour toutes les victimes du terrorisme dans le pays», a ajouté le par ailleurs enseignant à l’Université de Ouagadougou et au Prytanée militaire du Kadiogo.

En effet, à l’image de l’universitaire et homme politique burkinabè, M. Ouédraogo donc, les jésuites de la Paroisse Saint-Jean 23 ont communié tous ensemble pour une totale quiétude sur l’ensemble du territoire national. Cela a commencé par le prédicateur principal lors de ces cultes religieux.

Des fidèles (hommes et femmes) de la paroisse Saint Jean 23

«Ce soir, je suis venu célébrer avec la communauté de (la paroisse) Saint-Jean 23, la fête de Noël qui est la fête de la paix, de la joie, de l’espérance. Parce que Dieu vient s’incarner dans notre monde, un monde (qui), avec tout ce qu’il a comme lots de souffrances, de violences, d’isolements, d’insécurité. Dieu vient inscrire son mot le plus noble qui est le mot de la paix. C’est ce que nous avons célébré ce soir. Joyeux Noël à tous», a dit le Père Didier Sawadogo, missionnaire d’Afrique.

«Nous souhaitons la paix, la paix durable à tout le Burkina. Que le Prince de la paix, Jésus-le-fils-de-Dieu, Dieu fait Homme, que l’on appelle Emmanuel, le Prince de la paix, nous apporte la paix. Et qu’il fasse de tout Burkinabè un artisan de la Paix. Peu importe notre religion», a renchéri le curé de la Paroisse Saint-Jean 23 et également missionnaire d’Afrique, le Béninois Père Dominic Apeé.

Le prédicateur principal de la soirée, Père Dominic Apeé

Pour la question, peut-on fêter dans ces périodes de troubles et d’angoisses que traverse le Burkina Faso de 2024, le responsable chrétien a répondu par l’affirmatif, tout en appelant à la solidarité. 

«On peut avoir des raisons pour dire, mais voilà, la situation n’est pas bonne (pour une fête) mais, il y a mille raisons pour lesquelles on doit fêter. On doit fêter parce que Noël, c’est une fête d’espérance. Et la dernière chose que nous devons perdre dans notre pays, c’est espérer. L’espérance que demain sera mieux qu’aujourd’hui, mais sans oublier ceux qui ne peuvent pas fêter», a conclu le prêtre Apeé.

Des fidèles en observation de prières

En attendant, c’est entre cantiques et chansons, citations évangéliques et versets bibliques, prières et invocations, sermons et implorations, lectures et récitations, pas de danses et des applaudissements, louanges, debout ou assis que les fidèles de l’église Saint-Jean 23 de Ouagadougou se sont mutuellement souhaités, plus d’une heure durant, Joyeux Noël 2024.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)