Le ministre d’Etat burkinabè en charge de la Sécurité, Simon Compaoré s’est dit «satisfait» du discours de Emmanuel Macron à l’endroit de l’Afrique, prononcé mardi 28 novembre à l’université de Ouagadougou devant au moins 1 500 personnes. Le président français «a dit ce qui vient de ses tripes», a affirmé M. Compaoré.
«Tous les observateurs et analystes avertis peuvent arriver à la conclusion que c’est un message qui tranche d’avec les discours des anciens chefs d’Etat français (notamment) Nicolas Sarkozy et François Hollande», a déclaré M. Compaoré, estimant que la rencontre du 28 novembre avec les étudiants au campus de Ouagadougou, c’«est de l’inédit».
Selon lui, «cette fois-ci, on sent que ce qu’il (Macron) a dit vient de ses tripes. Ce qui est une bonne chose». Et le ministre d’Etat d’appeler les Africains, plus particulièrement les Burkinabè, face au langage de vérité du président français, «à s’organiser pour leur développement parce que l’élément moteur c’est d’abord eux».
Par ailleurs Simon Compaoré, a souhaité que «les excellentes relations puissent continuer à se renforcer entre le Burkina et la France».
Face aux étudiants burkinabè a qui il donné sa lecture de la situation de l’Afrique à l’université Joseph Ki-Zerbo, le président français a fait savoir qu’il ne fait pas partie de ceux qui se voilent la face, mais de ceux qui «pensent que l’Afrique n’est ni un continent perdu ni un continent sauvé». Il a ajouté toutefois que pour résoudre les problèmes des Africains, la «solution ne viendra pas de l’extérieur», mais de la bonne gouvernance des présidents africains qui doivent s’appuyer sur la démocratie et ses exigences.
Par Mathias BAZIE