La 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a enregistré 235 films sélectionnés parmi 1 351 soumis, provenant de 48 pays, a annoncé le président du Comité national d’organisation (CNO), Fidèle Aymar Tamini, secrétaire général du ministère en charge de la Culture, face à la presse, ce vendredi 10 janvier 2025.
Le comité d’organisation de la 29ᵉ édition de la biennale du cinéma africain et les dirigeants du Fespaco ont animé, ce vendredi 10 janvier 2025, une conférence de presse en vue de dévoiler la sélection officielle. Le président du Comité national d’organisation (CNO), Fidèle Aymar Tamini, secrétaire général du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a déclaré que « la 29e édition met à l’honneur la richesse et la diversité des cinémas d’Afrique et de sa diaspora avec 235 films sélectionnés parmi 1 351 soumis, provenant de 48 pays », invitant les festivaliers du monde à venir du 22 février au 1ᵉʳ mars 2025 à Ouagadougou pour célébrer le cinéma africain.
Le président du CNO du Fespaco 2025 a rassuré l’opinion en ce qui concerne la sécurisation de l’évènement. « Toutes les dispositions seront prises (…), le nécessaire sera fait par des professionnels pour que les festivaliers aient un séjour des plus agréables. C’est une question qui est déjà prise en charge », a-t-il déclaré.
Le délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo a exprimé sa satisfaction par rapport à la sélection officielle. « C’est une belle cuvée, on a beaucoup de première mondiale. Ce sont des films qui reflètent la dynamique de la production du continent africain », a dit M. Sawadogo, soulignant que « ces films reflètent aussi l’esprit de créativité (des) réalisateurs ».
Alex Moussa Sawadogo s’est réjoui de cet état de fait car « beaucoup sont les films qui vont faire leur première mondiale au Fespaco » et cela montre l’importance de son évènement face à la panoplie de nombreux festivals qui existent dans le monde.
« On n’est jamais à 100% prêt, mais on est quasi prêt. On est à plus de 80% prêt et à partir du moment que la sélection est dévoilée, il reste maintenant à mettre en pratique tout ce que nous avons dévoilé et on l’espère bien avec votre soutien qu’au jour J, c’est-à-dire le 22 février, on sera 100% prêt », a laissé entendre le délégué général du Fespaco, face à la presse.
Sur la particularité à cette édition, il a souligné la « quantité et la qualité des films » que sa structure a enregistrés. « Vous savez que pour la première fois au Burkina Faso, nous avons fait des inscriptions payantes. Malgré ça, nombreux sont ces réalisateurs et producteurs qui ont envoyé beaucoup de films. Nous avons visionné près de 2 000 films », a-t-il soutenu.
« Envoyer son film au Fespaco, c’est faire un pèlerinage dans le temple des grands du cinéma africain. Venir au Fespaco et être sélectionné, c’est déjà un grand pas dans la carrière et être reconnu au Fespaco vous permet de pouvoir rentrer dans d’autres festivals. Donc, c’est tout à fait légitime qu’on rêve de faire sa première mondiale au Fespaco », a affirmé M. Sawadogo qui a défendu les réalisateurs et producteurs qui attendent les rendez-vous du Fespaco pour sortir leur première.
Il y a une année maintenant que le Burkina ne fait plus partie de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et « Il n’y aura pas de prix spécial CEDEAO cette année », selon le délégué général du Fespaco, répondant à une question d’un journaliste.
Il a fait savoir par la suite que neuf salles officielles ont été disponibilisées pour les projections pour cette édition, notant que le réalisateur malien Souleymane Cissé est le président du jury officiel de la 29ᵉ édition du Fespaco.
Le délégué général du Fespaco a noté un engouement des acteurs nationaux pour les réalisations des œuvres cinématographiques. « Sur 80 films burkinabè, 30 ont été retenus pour les compétitions officielles », a-t-il appuyé, assurant que comme les autres éditions, sa structure en partenariat avec l’Unicef et le Cinéma numérique ambulant (CNA) va projeter des films dans les quartiers périphériques de Ouagadougou et une ville hors de la capitale à savoir Yako, à une centaine de kilomètres au Nord, en vue de permettre à un large public de vivre le festival.
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est l’un des plus grands festivals de cinémas en Afrique. Créé en 1969, il se déroule tous les deux ans à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
La 29ᵉ édition se tiendra sous le thème: « Cinémas d’Afrique et Identités culturelles ».
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Par Bernard BOUGOUM