Le contrôleur interne au Secrétaire Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (SP/CNLS-IST), Saïdou Rouamba, a affirmé que la « prévalence du VIH/SIDA est encore élevée dans certaines couches », lors d’une conférence publique en vue de sensibiliser les acteurs de l’économie informelle, ce lundi 13 janvier 2025, à Ouagadougou.
Le Secrétaire Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (SP/CNLS-IST) en collaboration avec le Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) a organisé, ce lundi 13 janvier 2025, à Ouagadougou, une conférence publique pour sensibiliser les travailleurs du secteur informel du pays sur les maladies sexuellement transmissibles notamment le VIH/SIDA.
Le représentant du SP/CNLS/IST, Saïdou Rouamba, a déclaré que « nous sommes à une prévalence de moins de 1% de la population générale. Toutefois il faut reconnaître qu’il y a certaines couches dans lesquelles, la prévalence est encore élevée et donc il faut travailler à sensibiliser ces personnes-là », prévenant qu’« aujourd’hui avec les comportements de la jeunesse, il y a un risque réel de rebond de l’épidémie ».
« D’où la nécessité de ramener la sensibilisation dans la région du Centre, surtout des sensibilisations plus axées sur les besoins des jeunes. Et quand on prend le secteur du commerce, il regorge de beaucoup de jeune », a soutenu le contrôleur interne du SP/CNLS-IST, ajoutant que « c’est pour cela que depuis quelques années, le SP/CNLS-IST a jugé utile de s’appuyer sur la CNEI-BF pour toucher vraiment une grande partie de la population. On sait qu’une population qui est en bonne santé peut apporter plus ».
Le président du Conseil National de l’Economie Informelle du Burkina Faso (CNEI-BF), Salifou Nikièma, a estimé que leur secteur constitue de nos jours « une opportunité de saine occupation de (la) jeunesse et de toute la population active dans (le) contexte actuel de grandes turbulences où le chômage et la pauvreté sont des terreaux fertiles au recrutement des groupes armés à des fins d’activités criminelles ».
« Il est très courant d’entendre dans nos milieux, certains acteurs qui tout en reniant eux-mêmes l’existence du VIH-SIDA, posent et continuent de poser des actions quotidiennes qui exposent leurs familles et leurs activités », a déploré M. Nikièma, ajoutant qu’en effet, « si l’on considère que 88,90% des actifs du secteur informel n’ont aucun niveau de scolarisation, l’on pourrait mieux comprendre leurs réactions face à la diffusion de certains messages sur le VIH/SIDA et les IST ».
Pour lui, « le manque d’instruction rend difficile l’applicabilité et le respect strict de certaines bonnes pratiques en matière de lutte contre les infections », soulignant que la phase opérationnelle de cette initiative a abordé des causeries éducatives à travers des supports adaptés sur la réalité du VIH-SIDA et les IST et sur les mesures de prévention.
Par Bernard BOUGOUM