L’activiste burkinabè et maître de cérémonie «Alino Faso», à l’état civil, Alain Christophe Traoré, «a été interpellé» en Côte d’Ivoire par les autorités judiciaires, a confirmé, ce mercredi 15 janvier 2025, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, au sortir de l’hebdomadaire Conseil des ministres, rassurant qu’il n’est pas «porté disparu».
Séna Traoré, épouse de «Alino Faso», sur sa page Facebook, informait l’opinion qu’elle n’a plus de nouvelles de son mari depuis la matinée du vendredi 10 janvier 2025. Le gouvernement ivoirien a réagi, ce mercredi 15 janvier 2025, au sortir du Conseil des ministres sur cette actualité. C’est le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly qui a répondu à une question des journalistes qui voudraient avoir des éclaircissements sur l’affaire.
«Je ne veux pas rentrer dans le sensationnel. Personne n’est portée disparue en Côte d’Ivoire. C’est vrai que très souvent, ce sont des choses que l’on lit ou que l’on entend, mais vous devez savoir que toutes les interpellations se font dans les règles de l’art et je peux vous confirmer que monsieur Alain Traoré a été interpellé», a répondu M. Coulibaly.
Il a laissé entendre qu’il y a une procédure qui est en cours concernant ce dossier et qu’il ne peut pas en dire plus. «Mais vous savez très bien que tout est fait dans la transparence. Lorsque cette procédure arrivera à son terme, vous aurez, comme cela se fait d’habitude, toujours dans ce souci de transparence et de redevabilité, un communiqué du procureur de la République», a-t-il soutenu.
«Donc, pour le moment, oui, il n’est pas porté disparu, il a été arrêté en bonne et due forme parce que certainement, il y a des choses qui lui sont reprochées», a-t-il poursuivi, insistant qu’il faut «attendre donc le communiqué du procureur une fois que la procédure sera arrivée à son terme».
Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, «on ne disparait pas en Côte d’Ivoire. Il n’y a pas d’enlèvement forcé, il n’y a pas d’exécution sommaire, il n’y a pas de tortures, tout cela peut subsister dans le fantasme de certaines personnes qui ne savent pas que les choses ont changé, que nous sommes respectueux des droits de l’homme (et) des procédures. Peut-être que cela a pu être vrai, mais ce n’est plus le même pays, ce n’est plus la même époque».
Par Bernard BOUGOUM