Le Cadre d’Expression Démocratique (CED), une organisation de la société civile burkinabè a exigé mercredi 25 janvier 2017 la « suppression » de la justice militaire, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou.
« Du côté de la justice militaire on n’a plus rien à dire si ce n’est demander sa pure suppression », a affirmé Pascal Zaïda, premier responsable du CED, souhaitant que « la justice ordinaire ragaillardie par un nouveau statut (..), donne des gages d’un renouveau ».
Selon M. Zaïda, « refuser la comparution des généraux cités (Pingrenoma Zagré et Gilbert Diendéré) par le caporal Madi Ouédraogo (accusé de fomenter un plan d’attaque de la prison militaire) alors que les témoins et pièces indiquent clairement leur importance dans la manifestation de la vérité » dans le procès, « est un véritable recul pour notre démocratie ».
Pour le CED, « au vu du verdict le 18 janvier 2017, le procès du caporal Madi Ouédraogo et compagnie a été bâclé ». Le CED invite alors la justice militaire « à assurer pour les dossiers en cours, une justice équitable où tous les témoins et autres personnes cités pourront s’exprimer librement aux cours du procès ».
Le procès du caporal Madi Ouédraogo et 28 autres personnes débuté le 20 décembre 2016 s’est achevé avec le verdict de 15 ans de prison pour trois personnes, dix ans pour d’autres et six ans pour certains et des acquittements.
Mohamed ZOUNGRANA