Selon l’article 176 de l’avant-projet de Constitution qui a été remis au chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré, c’est l’autorité administrative indépendante qui a la charge d’organiser les élections au Burkina Faso.
En effet, au chapitre II de l’organe chargé des élections, à l’article 176, «il est institué une l’autorité administrative indépendante chargée de l’organisation et de la supervision des opérations électorales et référendaires ».
Selon le document, l’autorité administrative indépendante «assure la régularité, l’intégrité et la transparence du référendum, des élections nationales et locales. Elle en proclame les résultats provisoires».
Le texte précise qu’une «loi organique détermine sa dénomination, sa composition, ses attributions, son organisation, son fonctionnement, les obligations et les incompatibilités pesant sur les membres».
Début juin, l’opposition burkinabè avec à sa tête Zéphirin Diabré avait dénoncé que l’adoption de l’autorité administrative indépendante pour organiser les élections est «une remise en cause des acquis démocratiques». L’opposition avait accusé notamment le gouvernement de vouloir par cette réforme «supprimer» la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui a en charge jusqu’à nos jours l’organisation des élections.
«On sent nettement une volonté de supprimer la Ceni dans son format actuel et de transférer ses prérogatives à l’administration, à travers le ministère de l’administration territoriale», avait renchéri face à la presse M. Diabré, par ailleurs président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), la deuxième force politique du pays.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation Siméon Sawadogo avait rétorqué que « le gouvernement n’a aucunement l’intention de supprimer la Ceni ».
Par Mathias BAZIE