La Chambre de contrôle du tribunal militaire a confirmé ce vendredi 29 décembre à Ouagadougou, l’ordonnance rendue par le juge d’instruction le 30 mai 2016 qui «a blanchi totalement» Eddie Komboïgo accusé dans l’affaire du putsch de septembre 2015. A sa sortie d’audience, M. Komboïgo selon qui le CDP «ne sait pas démissionner», a affirmé: «Nous sommes toujours président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès et nous entendons revenir à notre activité» politique.
«Je voudrais juste rassurer le peuple burkinabè que notre lutte est pour la pacification dans ce pays. On ne peut pas construire un pays dans la haine et dans les accusations tous azimut», a estimé le président du CDP, ex-majorité, indiquant que «nous avons accepté revenir devant les juridictions burkinabè pour que le droit soit dit».
Pour lui, le «droit a été dit et cela est à mettre à l’honneur de l’ensemble du peuple burkinabè notamment des militants du CDP (qui) n’est mêlé ni de près ni de loin au putsch, et c’est cela qu’il faut dire».
«Monsieur Eddie Komboïgo a été totalement blanchi. Il n’est lié ni de près ni de loin à cette ténébreuse affaire», s’est réjoui l’un de ses avocats, Issouf Kabré qui a estimé qu’«on a essayé par tous les moyens de le mêler à cette affaire».
Eddie Komboïgo avait été accusé principalement de «complicité» avec les putschistes de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Le président du CDP qui était hors du pays a été écroué à son retour en janvier 2016 pour par la suite bénéficier, le 30 mai de la même année, d’une liberté provisoire.
Par Mathias BAZIE