Chaude ambiance au Conseil municipal de Ouagadougou ce 18 janvier. Pour cause, l’opposition constituée par l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) et le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) ont manifesté leur opposition à un projet de délibération portant sur la révision des seuils d’approbation des résultats des travaux de commission d’attribution des marchés.
Selon le maire, Armand Pierre Béouindé qu’une équipe de Wakat Séra a rencontré, « en 2003, le seuil d’approbation des résultats des travaux de commission d’attribution des marchés était à 100 millions de F CFA et la mairie avait un budget annuel de six milliards de nos francs. Aujourd’hui, le budget de la commune est passé à 55 milliards de F CFA, or le seuil est toujours à 100 millions de F CFA ».
Il poursuit disant que « le montant minimum des marchés de la mairie tourne autour de 200 et 300 millions de F CFA et la mairie a plus d’une centaine de marchés par an ». Ce qui, à l’en croire, rend les procédures assez lourdes, d’où le projet de modification de la délibération. Selon ses explications, l’opposition n’a même pas attendu le début effectif de la session pour exprimer son refus de voir passer la délibération. Elle « a semé le trouble ».
Le maire a précisé que pour qu’une délibération soit mise sur la table du Conseil, le projet y afférent est initié par l’exécutif municipal, c’est-à-dire le maire, ses quatre adjoints et les présidents de commissions dont fait partie l’opposition.
Selon des informations rapportées par plusieurs médias, l’opposition reproche au président du Conseil municipal de vouloir passer par cette façon pour avoir l’autorisation de « passer des marchés de gré à gré de 50 millions à 150 millions de francs FCA et de 100 millions à un milliard de francs CFA sans consulter ses collaborateurs ». Le président du groupe municipal UPC qui a promis de nous rappeler est resté injoignable jusqu’à la mise en ligne de cet écrit.
La session se poursuit ce vendredi et le même projet de délibération sera mis sur la table. Le maire a prévenu qu’il existe une réglementation en la matière et que « ceux qui sèment le trouble seront mis hors de la salle de Conseil ». Il a aussi fait savoir qu’il a reçu les responsables des conseillers de l’opposition, après la suspension de la session.
Par Boureima DEMBELE