Le directeur général de la santé publique vétérinaire et de la législation au Burkina, Dr Adama Maïga, a indiqué ce mardi 6 février 2018 à Ouagadougou que l’interdiction d’importer du poisson Tilapia vise à protéger l’économie car le Virus de lac du Tilapia «n’est pas transmissible à l’humain», face à la presse à Ouagadougou. Le lundi 5 février, le gouvernement a rendu public un communiqué interdisant l’importation du Tilapia des pays dont la Colombie, l’Equateur, l’Egypte, l’Israël et la Thaïlande sur le territoire national.
Le Virus de lac du Tilapia «est une maladie spécifique des poissons. Ce n’est pas une maladie transmissible à l’humain. Ca veut dire qu’on peut consommer les poissons sans danger», a affirmé Dr Maïga qui a précisé que le décret interministériel vise à protéger l’aquaculture au niveau national. «C’est un problème économique qui fait qu’on a pris l’arrêté parce que quand la maladie intervient dans un élevage, elle peut entraîner 90 à 100% de mortalité au niveau des élevages», a-t-il dit.
Pour lui, la mesure vise donc «un problème économique et non un problème sanitaire» car elle permettra à «notre élevage de se développer» quand on sait qu’au Burkina «de petits éleveurs importent des alevins et de la farine de poisson». Or, si par mégarde, ils achètent le virus ça peut créer «une mortalité totale au niveau des élevages du poisson», a mis en garde le directeur générale de la Santé publique vétérinaire.
Pour toute importation, «il faut un certificat d’origine du pays de production et un certificat vétérinaire officiel des services vétérinaires du pays de production avant que le gouvernement ne donne l’autorisation», a-t-il rappelé avant de noter que les importateurs des pays voisins qui veulent importer le Tilapia pour traverser le Burkina, il faut que «l’escorte douanière les surveille de l’entrée jusqu’à la sortie pour ne pas qu’on ouvre les cartons de poissons sur le sol burkinabè», a-t-il ajouté.
Dans l’arrêté, « cinq pays étaient concernés, mais au 23 novembre il y a un autre pays qui s’est inséré à savoir les Philippines et le décret prévoit que dès qu’un pays est déclaré on le mette sur la liste», a signalé Dr Adama Maïga qui a noté que cette mesure d’interdiction reste en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
Par Mathias BAZIE