La Coalition burkinabè de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), section de Ouagadougou, exige des autorités un « audit exhaustif et sérieux des lotissements passés et le retrait des parcelles volées afin de procéder à leur attribution aux résidents ». Cette coalition était face à la presse ce jeudi 29 mars 2018 à Ouagadougou.
« A l’issue des états généraux des lotissements tenus en octobre 2013, les opérations ont été suspendues. Au lieu de faire un audit sérieux dans les mairies où les lotissements ont été faits et prendre les mesures qui s’imposent, on constate encore et toujours la spoliation et l’expropriation des populations de leurs terres telles celles opérées par les acteurs des sociétés immobilières et de l’agro-business », selon Dominique Yaméogo, un des porte-paroles de la CCVC de la ville de Ouagadougou.
Au vu de cette situation, la CCVC souhaite « l’arrêt du pillage du foncier par les sociétés immobilières et les acteurs de l’agro-business » et exige la « construction de logements sociaux et décents pour les populations ».
En plus de cette situation, la population ouagalaise « vit le renchérissement continu du coût des loyers dans la ville », a souligné M. Yaméogo pour qui cela « enfonce les locataires, surtout ceux qui ont des revenus modestes dans des difficultés pour assurer les frais du loyer », d’où l’appel à prendre des mesures pour « ne pas mettre en danger la vie de beaucoup de citoyens et compromettre l’avenir de la frange jeune ».
En 2016, le parlement a mené des enquêtes sur le foncier et a fait des révélations, à l’issue des investigations. Mais le rapport de ces enquêtes qui ont indiqué « du pillage et des détournements de parcelles » est resté sans suite.
Face à cette situation la CCVC de la ville de Ouagadougou ainsi que d’autres organisations comme le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) ont entrepris des actions de mobilisation pour exiger du pouvoir, une réponse à la question du logement et du foncier. Et pour cela une marche est prévue le 5 avril 2018 à Ouagadougou.
Par Daouda ZONGO