Le Président du Conseil d’Administration de la Banque of Africa, Lassiné Diawara, a confié ce vendredi 6 avril 2018 que la BOA a injecté environ 425 milliards FCFA dans l’économie nationale en 2017, lors d’une assemblée générale des actionnaires de la banque qui s’est tenue dans la salle des Conférences de Ouagadougou. Même si la BOA a évolué dans un contexte sécuritaire sous régional difficile, « l’économie a été résiliente » parce que la banque a intervenu dans les grands secteurs, a signifié M. Diawara qui a présidé la rencontre.
Dans un environnement économique difficile marqué par un climat social peu favorable et un regain d’attaques terroristes, les activités de la BOA Burkina se sont traduites par une hausse de 6% du total de son bilan, a d’abord fait remarqué l’opérateur économique Lassiné Diawara.
« Pour ses trois dernières années, en moyenne globalement nous avons injecté plus de 400 milliards FCFA dans l’économie nationale », a dit le PCA de la BOA qui a noté que « ces dix dernières années, en moyenne nous avons injecté presque 300 milliards FCFA tous les ans au niveau de l’économie nationale ».
Les grands secteurs dans lesquels la BOA intervient sont l’agriculture, les mines et les infrastructures notamment a poursuivi M. Diawara, soulignant qu’au titre de l’année 2017 la banque note une progression de « 714 à 757 milliards FCFA », estimant le nombre des actionnaires de son groupe à « 5.500 personnes ».
En termes de prévisions pour 2018, la banque « continuera à faire (ses) financements traditionnels. Nous faisons partie des pools bancaires qui financent des activités cotonnières mais également des autres cultures de rentes à travers des groupements de paysans que ce soit le sésame, la collecte des amendes de karité ou de noix de cajou, mais également nous intervenons dans le domaine miniers pour l’exploitation quotidienne », a affirmé Lassiné Diawara. La BOA est aussi intéressée par les nouveaux investissements, à travers la dynamique qui a été lancée par le Plan national de développement économique et social (PNDES) depuis 2016 », a-t-il ajouté.
« Nous nous positionnons pour tout ce qui est investissements structurants que ce soit dans les domaines des routes, de la construction d’usine, tout ce qui est aménagement agricole, notre banque est ouverte », a-t-il insisté, disant qu’en 2018, « globalement si nous voyons ce qui se passe déjà en début d’année, les choses se présentent sous de bonnes perspectives ».
Pour le directeur général (DG) de la BOA, Faustin Amoussou, « 2017 a été pour la banque une année intéressante surtout en termes de progression d’activité et de profitabilité qui est un élément fondamental pour nous. La BOA a su maitriser ses frais généraux et devra servir de bons dividendes aux actionnaires, (soit) un dividende de 358 francs par action de 1 000 FCFA ».
La BOA a réalisé un produit net bancaire de « 37 milliards FCFA soit à une croissance de 10% avec un résultat net de 15 062 000 milliards FCFA », a confié M. Amoussou qui trouve que « les perspectives sont intéressantes dans un contexte concurrentiel et réglementaire de plus en plus exigeant ».
Face à la lenteur du service de la BOA décriée par des clients, Faustin Amoussou a signifié que la BOA « fait de la qualité de service (son) crédo ». « Pour toute entreprise bancaire, c’est un devoir pour nous de répondre efficacement à la demande et aux besoins de la clientèle. Il peut avoir des insuffisances mais il faut s’engager à les corriger au fur et à mesure », a-t-il dit en précisant que la BOA est le second réseau bancaire au Burkina avec « 45 agences, 61 distributeurs automatiques de billets et 60 points de vente Western Union ».
Par Mathias BAZIE