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Corruption : les transporteurs routiers s’accusent

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Des membres de l'OTRAF

L’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF), par la voix de son président, Issoufou Maïga, a réfuté, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou, ce mardi 14 février, « les allégations de corruption » à l’encontre de ses membres.

M. Maïga qui a dénoncé « les allégations de Bonaventure Kéré (président du Syndicat des transporteurs routiers et voyageurs) sur la corruption de toute la chaîne de transport jusqu’au sommet de l’Etat par notre organisation », a rassuré l’opinion, que son équipe gère « une comptabilité régulière à l’OTRAF en toute transparence ».

L’OTRAF a été accusée de racket sur les transporteurs par le président du Syndicat des transporteurs routiers et voyageurs et celui de l’Association des Burkinabè vivant au Ghana, Romuald Sawadogo.

Selon le président de l’OTRAF, Issoufou Maïga, le rôle de son organisation est de venir en aide aux transporteurs en vue de faciliter l’enlèvement des marchandises au niveau du port au Ghana et le transport.

Pour lui, les employés de l’OTRAF sont payés avec les cotisations de ses membres qui vont de 300 à 10 000 F CFA selon le type de camion et n’a pas besoin de soutirer de l’argent à un transporteur.

« Pour les allégations de Bonaventure Kéré sur une prétendue perception de 50.000 à 100.000 F CFA par voyage, nous lui lançons le défi de nous présenter un transporteur qui a été victime de racket de la part de notre représentation, ou s’il est concerné, qu’il nous apporte la preuve », a souhaité le président de l’OTRAF.

Lors d’une conférence de presse tenue le 7 février 2017 à Ouagadougou, des responsables du Syndicat des transporteurs routiers et voyageurs et de l’Association des Burkinabè vivant au Ghana ont soutenu que l’OTRAF pratique un « monopole illégal » du fret passant par le corridor ghanéen et l’ont accusée de racketter les transporteurs et d’outrepasser ses compétences.

Mohamed ZOUNGRANA