Les responsables du Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) ont annoncé ce vendredi 11 mai 2018, face à la presse à Ouagadougou, que ses membres iront en grève du 16 au 18 de ce mois pour dénoncer le « mépris » des autorités politiques vis-à-vis de leurs préoccupations.
Le SYNACSAB a déposé une plateforme revendicative depuis le 26 avril 2017 à travers laquelle il a réclamé entre autres « l’adoption d’une loi portant institution du corps préfectoral, d’un plan de promotion, d’un décret portant modalités d’exercice de la fonction de secrétaire général de collectivité et la gestion de l’Etat civil dans les représentations diplomatiques du Burkina Faso par les administrateurs civils, les secrétaires administratifs et les adjoints administratifs », a rappelé le secrétaire général du SYNACSAB, Adama Bidiga, qui a ajouté que « s’il est vrai que des rencontres ont eu lieu autour de ces préoccupations, il convient toutefois de souligner qu’elles ont toutes accouché d’une souris voire tourné au dilatoire ».
Ce syndicat, « refusant d’être complice de la gestion chaotique » de son ministère de tutelle, « préalablement à la grève (du 16 vau 18 mai), observera devant les gouvernorats, les hauts commissariats et l’immeuble du Faso, une grève de 48H heures à compter du lundi 14 au mardi 15 mai 2018 de 7H30 à 15H30 minutes ».
A l’issue de ce mouvement d’humeur, si le SYNACSAB n’obtient pas satisfaction de ses préoccupations, ses membres « observeront à compter du mercredi 30 mai 2018, un sit-in de 7H30 à 15H30 chaque mercredi devant les gouvernorats, les hauts commissariats et l’immeuble du Faso et 72H heures de grève à la fin de chaque mois», jusqu’à la satisfaction de sa plateforme, a prévenu M. Bidiga, administrateur civil.
Selon M. Bidiga, ces actions qui visent à protester vigoureusement contre le « dilatoire » du gouvernement quant à la prise en compte des préoccupations des administrateurs civils, des secrétaires administratifs et adjoints administratifs s’accompagneront d’une suspension d’activités à compter du lundi 14 mai 2018 jusqu’à la prise en compte effective des préoccupations des administrateurs qui touchera les activités dont « le traitement des dossiers d’associations, l’immatriculation des sociétés coopératives et la rédaction et transmission des rapports trimestriels et annuels ».
Par Mathias BAZIE