Les étudiants de l’Université Ouaga I professeur Joseph Ki-Zerbo ont voté dans le calme ce vendredi 1er juin 2018 les délégués des Unités de Formation et de Recherche (UFR) qui seront leurs représentants auprès de l’administration universitaire.
Annoncées pour être houleuses, les élections des délégués généraux et de leurs adjoints se faisaient dans le calme jusqu’au moment (vers 13H) où nous quittions la plus grande université publique du Burkina. A l’issue de ces élections qui suscitent beaucoup d’engouement, chaque UFR devra disposer de deux délégués, soit un général et son adjoint, qui seront les porte-paroles des étudiants dont ils vont plaider la cause auprès des responsables universitaires.
A l’Unité de formation et de recherche de Science de la santé (UFR/SDS), le vote des délégués se déroulait dans le calme et la sérénité dans la Salle S1. Le faible engouement constaté aux environs de 10H dans ce centre d’élection s’expliquerait par le fait que les étudiants étaient en cours.
Selon le représentant de la corporation de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) à l’UFR/SDS, Mahamadi Ilboudo, seul observateur dans ce centre, pour être candidat à ces élections il suffit d’être étudiant à l’UFR et être inscrit dans l’année en cours ou avoir toutes les régularités d’un étudiant. Et pour être un étudiant légalement reconnu, «il faut d’abord s’inscrire à la Direction des affaires académiques, de l’Orientation et de l’Information (DAOI) pour entrer en possession d’une quittance qui permet de s’inscrire au niveau de l’UFR et disposer d’une attestation d’inscription montrant réellement que l’on est étudiant de l’UFR», a ajouté M. Ilboudo, étudiant en 4è année de médecine. «Au niveau des SDS il n’y a qu’une seule candidature», celle de l’ANEB, a dit Mahamadi Ilboudo qui a confirmé que «dès le matin, il y a eu un peu d’affluence qui a diminué à cause des cours».
Pour avoir la qualité d’électeur de délégués généraux de l’UFR, selon les membres des bureaux, «il faut présenter l’attestation d’inscription et la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB)». Ensuite une vérification est faite sur la base des listes des différentes promotions de l’UFR pour voir si le nom du votant y figure. Une fois cette étape passée, les références de la CNIB et du numéro matricule du votant sont relevées.
«Ces élections ont été instituées en 1994 par le rectorat de l’université en son temps et depuis lors l’ensemble des étudiants de chaque UFR doit élire deux délégués pour les représenter dans les instances ou se discutent et se décident le sort des étudiants», a affirmé le délégué général de la corporation ANEB de l’UFR Sciences exactes et appliquées (SEA), Paul Samba. «Pour le moment (vers 12H) il n’y a pas de difficultés sauf que quelques uns, ceux qui ne sont pas à jour de leur inscription ou bien d’autres qui ont oublié leur attestation ou leur CNIB à la maison ne peuvent pas voter», a indiqué M. Samba, étudiant en année de licence en mathématique.
Bien qu’il y ait au niveau de SEA, trois candidatures représentées par des spécimens de bulletins rouge, bleu et blanc, le DG ANEB SEA se dit confiant que leur candidat représenté par le spécimen rouge va remporter l’élection dans leur centre car «chaque année, ce sont les candidats soutenus par l’ANEB, au vu de leur crédibilité qui remportent les votes».
Si à l’UFR SEA et SDS il n’y avait pas beaucoup d’affluence dans la matinée, à l’UFR LAC (Lettres, Arts et Communication) et SH (Sciences Humaines), il y avait plus d’engouement, en témoignent les longues files d’étudiants qui patientaient dans les rangs pour décider de celui qui va être leur porte-voix auprès des chefs de départements, chefs d’UFR et de la présidence de l’université.
Les votes ont lieu de 8H à 17H et sont assurés par les secrétaires principaux (SP) des Unités de Formation et de Recherche (UFR) et les chefs de la scolarité, principalement, assistés des observateurs, des différentes structures qui prennent part au scrutin.
Par Bernard BOUGOUM
