Des agents du ministère burkinabè des Infrastructures, militants du Syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés (SYTTPBHA/MI) ont entamé ce lundi 4 juin 2018, une grève de 72 heures, pour exiger du gouvernement « le respect de ses engagements ».
Cet arrêt de travail de trois jours fait suite à la non mise en oeuvre « des engagements pris » par le gouvernement depuis 2016, selon le secrétaire général du SYTTPBHA/MI, M’bi Yaméogo, face à la presse à la Bourse du travail où se tient leur piqué de grève.
La plateforme revendicative de ce syndicat est constituée, entre autres, « du respect des libertés syndicales, la mise en oeuvre du protocole d’accord du 21 juin 2011, l’arrêt des surfacturations dans les marchés publics, de la privatisation des travaux du ministère; le reclassement des ingénieurs et techniciens supérieurs en Génie civil respectivement dans les catégories P et A3 et l’arrêt du bradage du patrimoine immobilier du ministère ».
« Nous avions eu des négociations avec le ministère par rapport aux revendications, depuis 2016 et des engagements avaient été pris », a confié M. Yaméogo, qui ne souhaite « que la mise en oeuvre de ces engagements ».
Selon le secrétaire général du SYTTPBHA/MI, « si rien n’est fait » après les 72 heures de grève ils vont « revenir à la charge avec la pression pour que les engagements soient mis en oeuvre ».
Le 7 mai dernier, ce syndicat avait voulu tenir un sit-in au sein de leur ministère mais « sur instructions des autorités, cette manifestation a été empêchée par la police », a regretté M. Yaméogo.
Par Daouda ZONGO