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Les entreprises africaines doivent se former au risque de perdre leur compétitivité sur le marché mondial

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En septembre, les éminents spécialistes mondiaux de l’apprentissage en ligne se retrouveront à Kigali, capitale du Rwanda, pour eLearning Africa, la plus grande conférence africaine sur les TIC appliquées à l’éducation et la formation. Certains d’entre eux ont déjà commencé à sonner l’alarme. Ils estiment, en effet, que si l’accent n’est pas mis sur la formation continue et si les entreprises n’utilisent pas les nouvelles technologies pour doter leurs travailleurs de nouvelles compétences vitales, tous les bénéfices tirés de la croissance économique régulière enregistrée dans la majeure partie de l’Afrique ces dix dernières années pourraient être réduits à néant.

« Ce point de vue est partagé par bon nombre des experts de notre réseau », indique Rebecca Stromeyer, organisatrice de la conférence. « Ils estiment que, même si la technologie a aidé de nombreux pays africains à faire de réels progrès ces dernières années, ces résultats pourraient être rapidement réduits à néant si les gouvernements et les employeurs ne font pas leur maximum pour doter les étudiants et les travailleurs des compétences dont ils ont besoin pour travailler sur les marchés et les lieux de travail de demain à l’ère de la quatrième révolution industrielle.

« Les choses commencent déjà à bouger très rapidement. Les travailleurs doivent être flexibles. Ils doivent savoir comment acquérir rapidement de nouvelles compétences et ils doivent être à l’aise dans un environnement d’accélération constante du changement technologique. Il est tout à fait possible de les former et de les préparer à cela.

« Les pays africains ont l’avantage de ne pas être écrasés par le poids de systèmes dépassés et figés qui ont tendance à tirer les autres pays en arrière. Les entreprises africaines ont la capacité de dépasser leurs concurrents, mais elles doivent comprendre qu’il leur faut pour cela investir dans l’économie de la connaissance, dans les technologies et dans la formation de leurs travailleurs. Une main-d’œuvre techniquement compétente et suffisamment flexible pour s’adapter rapidement aux changements sera un bien précieux dans l’économie du futur.

« Malheureusement, contrairement à leurs concurrentes européennes, américaines et même chinoises, de nombreuses entreprises africaines n’ont même pas de DRH, sans parler d’un responsable de l’apprentissage sur le lieu de travail (formation continue) et du renforcement des capacités des travailleurs existants et nouvellement embauchés. Les entreprises et les gouvernements doivent comprendre qu’avec l’accélération du changement, cela deviendra bientôt un problème existentiel. »

L’édition 2018 d’eLearning Africa mettra fortement l’accent sur la formation continue et sur l’« économie de la connaissance » qui sera au programme de la table ronde ministérielle annuelle organisée le jour de l’inauguration de la conférence et à laquelle participent des ministres de l’Éducation et des TIC de nombreux pays africains.

La conférence principale accueillera également des intervenants issus des rangs des personnalités de renom de l’industrie « edTech » mondiale. Parmi eux figurera Elliott Masie, expert international en technologies de l’éducation, à qui l’on doit le terme « eLearning ». M. Masie est bien connu pour ses opinions sans concessions sur le secteur en pleine évolution de l’apprentissage et des performances des travailleurs.

Il affirme toujours que sa « carrière professionnelle a porté sur la formation en entreprise, les performances organisationnelles et les technologies émergentes ». Tout au long de cette carrière, il a développé des modèles pour « accélérer la diffusion de l’apprentissage, des connaissances et de la collaboration dans les entreprises ». Il a été un ardent défenseur du « déploiement efficace » de technologies d’apprentissage et de collaboration pour appuyer l’efficacité et la rentabilité des entreprises. Pendant la conférence, il parlera en toute objectivité des perspectives des entreprises et économies africaines. Il montrera notamment comment les leaders politiques et les PDG africains peuvent utiliser l’apprentissage et la formation comme moteur de prospérité durable.

« Elliott Masie est vraiment un grand nom du secteur, »  ajoute Mme Stromeyer,  « il comprend parfaitement le vaste potentiel de l’Afrique. Il est conscient des immenses opportunités qui s’ouvrent aux entreprises africaines. Mais il sait également que si les leaders africains ne commencent pas à prendre en main la question de la formation professionnelle, ils risquent de perdre très rapidement tout ce qu’ils ont acquis. Ses propos sur ce qui doit être fait sont d’importance vitale pour les entreprises africaines. »

La conférence eLearning Africa, qui a lieu chaque année dans une capitale africaine différente, rassemble plus de 1 500 participants du monde entier, notamment des enseignants professionnels, des leaders politiques, des entrepreneurs et des investisseurs. La conférence est également accompagnée d’une grande exposition qui permet aux entreprises, aux organisations et aux institutions de présenter leurs derniers produits, services, formations et solutions.