Au troisième jour de son interrogatoire, le Sergent-chef Roger Koussoubé connu sous le sobriquet de « Touareg », s’est réservé ce vendredi 13 juillet 2018 de continuer ses déclarations troublantes devant le tribunal militaire. L’ex-agent des renseignements burkinabè, malgré l’assurance du parquet qui affirme avoir tout mis en oeuvre pour sa sécurité, a refusé de poursuivre avec ses propos jugés « intéressants », notamment par le procureur militaire et la partie civile.
Le sous-officier militaire, qui avait fini par habituer le public à ses déclarations troublantes, n’a pas voulu continuer dans la même lancée. Selon lui, pour des raisons de sécurité, il est préférable qu’il « se réserve » pour ne pas mettre en danger sa famille.
Malgré l’insistance du parquet et du tribunal militaire, l’ex-garde présidentiel est resté sur sa position à savoir ne rien dire pour le moment.
Pour la partie civile, ce comportement de l’accusé n’est rien d’autre qu’une stratégie pour ne pas divulguer les informations qui contribueront à la manifestation de la vérité dans cette affaire. Quant à la défense, elle considère que les déclarations de l’ex-agent de renseignement sont fort bien appréciables pour l’éclaircissement de ce dossier à cette étape du jugement.
A la fin de son interrogation, le sergent-chef Roger Koussoubé dit le « Touareg » a demandé « pardon au peuple burkinabè » pour les morts, « présenté (ses) condoléances aux familles éplorées et souhaité prompt rétablissement aux blessés », du putsch manqué de septembre 2015.
Par Bernard BOUGOUM