16 chefs d’Etat et de gouvernement au chevet de l’intégration africaine. C’est le nouveau pari engagé par le Togo de Faure Gnassingbé pour recoller les morceaux d’une unité africaine en difficulté. Mieux, les Togolais ne se limitent pas à la sous-région dans leur défi de rassemblement des peuples africains sous un même toit. Ils ratissent larges en conviant les Etats de l’Afrique centrale. C’est ainsi que la capitale togolaise, parée de ses plus beaux atours, reçoit des hôtes issus des régions de l’ouest et de l’Afrique centrale pour sanctifier l’intégration. Ce grand raout intégrationniste qui réunira, les 30 et 31 juillet 2018, les têtes couronnées du continent ou de leurs représentants s’annonce comme un rendez-vous crucial du donner et du recevoir, comme on le dit couramment.
Pendant des heures, et profitant sans doute de la clémence du temps, le pays se trouvant en hivernage, selon notre guide, ils étaient des milliers à se rassembler non loin de l’aéroport Gnassingbé Eyadéma, et bsur les trottoirs des artères environnantes pour saluer les hôtes du sommet conjointe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest- Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEDEAO-CEAC). Fait marquant qui saute à l’œil, c’est la diversité des nationalités qui ont pris d’assaut les artères jouxtant l’aéroport. Ils viennent de la Gambie, de la Guinée équatoriale, de la Guinée, du Congo Brazzaville, du Cap-Vert, du Burkina Faso, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Gabon, du Bénin, du Ghana, du Nigéria, du Burundi, de la Sierra Leone, de l’Angola, etc.
Et c’est dans une diversité totale et une mixité sans commune mesure, que ces différentes communautés vivant en «parfaite symbiose» selon Soulé Diarra, ont tenu à saluer cette initiative. Pour eux, il est temps de passer à l’intégration des peuples, surtout à celle concernant tout l’Afrique, au lieu de se limiter à des petits espaces. Et comme pour appuyer ses «frères et sœurs» africains, Mame Salamatou du Sénégal affirme que c’est «l’union qui fait la force». Le dicton est bien connu.
«L’union fait la force», et c’est fort de cela que le chef de l’Etat du Togo, bien que confronté à une fronde d’une partie de son opposition qui réclame son départ du pouvoir, a choisi ce défi heureux de rassembler les Africains, qu’ils soient du centre ou de l’ouest, contre le terrorisme, la famine, le sous-développement, les maladies, les effets dévastateurs d changement climatique… Faisant sien l’adage selon lequel «ne vous battez pas quand la pluie vous bat», Faure Gnassingbé se tourne vers un challenge important pour le Togo et l’Afrique qui ont besoin de tous leurs fils et de toutes leurs filles, parlant de la même voix pour sortir le continent de la gadoue du sous-développemnt. La pauvreté, ce monstre a plusieurs têtes ne peut être vaincues que si nous lui opposons une force commune, a dit le président togolais à un de ses visiteurs du soir rencontrés dans l’hôtel où nous avons pris nos quartiers pour vivre ces sommets importants pour l’Afrique.
Tois sommets en deux jours, c’est bien un challenge que le peuple togolais, nonobstant ses clivages etchnico-idéologiques et partisans s’apprête à relever, pour coller à la vision du monde qui n’évolue que sur des ensembles comme l’Union européenne ou le Commonwealth.
Par Wakat Séra à Lomé