Plusieurs centaines de partisans de l’opposition ont manifesté dans les rues de Bamako ce vendredi 17 août 2018 pour contester les résultats du second tour de la présidentielle qui a consacré la victoire de Ibrahim Boubacar au détriment du leader de l’opposition, Soumaïla Cissé, ont rapporté des médias.
« Nous sommes comme des orpailleurs à qui on vient de voler la pépite d’or qu’ils viennent de trouver. Nous, on nous a volé notre vote », estiment les partisans de Soumaïla Cissé qui refusent d’accepter que leur champion ne soit pas le président, car déclaré perdant de la présidentielle au Mali, a rapporté l’Agence France Presse (AFP).
Depuis l’annonce, les résultats qui donnent IBK gagnant au second tour avec 67,17%, sont contestés par l’opposition. Tiébilé Dramé, directeur de campagne de Soumaïla Cissé, candidat malheureux, avait animé une conférence de presse pour signifier que les Maliens n’allaient pas « cautionner cette fois-ci les bourrages d’urnes ».
L’opposition qui crie à la fraude a promis de combattre « par tous les moyens démocratiques » les résultats de l’organe électoral malien qui ont été validés par les observateurs internationaux dont les missions de l’Union africaine, de la CEDEAO et de l’Union européenne (UE).
Face d’ailleurs aux accusations de fraude soulevées par l’opposition, ces observateurs ont recommandé les voies de recours judiciaires pour le règlement des litiges.
Selon le Code électoral malien, les candidats qui contestent les résultats ont 48 heures pour introduire des requêtes auprès de la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation de l’élection d’un candidat.
Par Mathias BAZIE
