La protestation des transporteurs entamée le jeudi 23 août 2018 et qui a pris fin ce mardi 28 août 2018, s’est fait sentir à Gaoua, ville située à près de 400 km de Ouagadougou dans le Sud-Ouest du Burkina. Depuis hier mercredi des Gaoualais se bousculent devant des stations-service pour s’approvisionner en carburant, selon des témoins à Wakat Séra.
Des militants de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) observaient un arrêt de travail. Les manifestants qui s’opposaient à l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) demandent la démission de son président Issouffou Maïga qu’ils accusent de «n’utiliser son titre qu’à son unique profit». Durant trois jours (dimanche-mardi) une pénurie d’essence a été constatée dans la capitale burkinabè où la vie économique a pris un coup.
Cette situation a amené le gouvernement à mener des pourparlers en vue de trouver une issue rapide à la crise. A l’issue de cette négociation qui n’a pas abouti, le gouvernement a suspendu les deux syndicats, obligeant les chauffeurs a reprendre le travail à partir de la nuit du mardi.
Si à Ouagadougou tout est rentré dans l’ordre, ce n’est malheureusement pas le cas à Gaoua qui paye les frais de cette crise depuis hier mercredi.
«C’est vrai qu’on a appris que les transporteurs ont repris le travail mais il faut que les citernes quittent Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso (la capitale économique du pays) pour venir ravitailler les stations à Gaoua qui est un peu distant», a confié un témoin qui note que si d’ici là, il n’y a pas de ravitaillement la pénurie sera totale.
Par Daouda ZONGO